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Nouvelle spirale de violence à Gaza

13 novembre 2019

250 roquettes ont été tirées sur Israël depuis mardi, la réponse militaire israélienne a fait 22 morts côté Palestinien.

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Une roquette est tirée depuis Gaza en direction d'Israël.
Une roquette est tirée depuis Gaza en direction d'Israël.Image : picture alliance/AA/A. Amra

La mort de Baha Abou Al-Ata, un commandant du Jihad islamique tué par une opération des services de sécurité intérieure israéliens, a été suivi de tirs de roquettes vers l'Etat hébreu et pourrait conduire "à une longue confrontation militaire", prévient la Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui insiste sur le fait que l'homme profitait du soutien de l'Iran, qu'il était "le meneur de combat des gardiens de la révolution iraniens dans la bande de Gaza".

La bataille pourrait être longue "si Téhéran décidait de donner des instructions en ce sens à ses alliés" dans l'enclave palestinienne, tout en "exhortant les autres au Liban à ouvrir un deuxième front dans le nord d'Israël".

L'Iran, dit le journal, pourrait bien à nouveau "souffler dans la trompette de la propagande de résistance contre Israël" pour redorer son blason dans le monde arabe.

Un autre qui a besoin de redorer son blason, c'est Benjamin Netanyahu. Pour la FAZ, le Premier ministre israélien, malgré deux revers électoraux, "augmente ses chances de rester au pouvoir en tant que défenseur résistant de l'Etat hébreu".

Une femme constate les dégâts après les frappes israéliennes sur Gaza.
Une femme constate les dégâts après les frappes israéliennes sur Gaza.Image : Reuters/I. Abu Mustafa

Mention "colonie israélienne"

Benjamin Netanyahu se voit aussi renforcé dans sa mission de défenseur d'Israël par l'affront de l'Union européenne d'étiqueter, par la mention "colonies israéliennes", les denrées alimentaires originaires des territoires palestiniens occupés.

La Tageszeitung en parle et dénonce une "politique du symbole qui n'a pas de sens".

Le fait que cette annonce tombe "le jour où Tel Aviv est menacé par les tirs de roquettes depuis Gaza" est certes dû au hasard, "mais elle montre bien que l'apport de l'Europe à une solution du conflit israélo-palestinien est inexistant."

Le journal précise que l'effet de la mesure n'a quasiment aucun impact réel. "Plus de 95% des exportations israéliennes se font dans des ventes directes d'entreprise à entreprise, généralement dans les domaines des nouvelles technologies." Les étiqueter ou les boycotter est quasi impossible, à moins qu'on renonce à nos smartphones et ordinateurs portables."

La Taz prend aussi l'exemple de la multinationale israélienne Soda Stream, d'abord établie dans une colonie de Cisjordanie, avant de déménager, au grand dam de ses nombreux employés palestiniens.

"De la part de l'Europe, et particulièrement de l'Allemagne, on est en droit d'attendre qu'ils construisent des ponts dans ce conflit et mettent en œuvre de vraies solutions, au lieu de décider d'un étiquetage sans conséquences."

Les audiences dans la procédure d'impeachment sont désormais publiques.
Les audiences dans la procédure d'impeachment sont désormais publiques.Image : Reuters/J. Roberts

La procédure d'impeachment sur tous les écrans

On passe à la procédure de destitution lancée contre Donald Trump aux Etats-Unis. Le grand spectacle peut commencer. Puisqu'à partir de ce mercredi 12 novembre, les audiences des témoins dans l'affaire ukrainienne sont publiques, et donc diffusées en direct à la télévision.

Sauf que l'on sait déjà tout, nous dit la Süddeutsche Zeitung. "Chacun connait la vérité. Même le menteur notoire Trump ne peut pas mentir suffisamment pour étouffer la vérité", celle que le président américain a abusé de son pouvoir pour faire du chantage à l'Ukraine en échange d'informations compromettantes sur un rival politique dans la course à la présidentielle de l'année prochaine.

A quoi bon donc ces audiences publiques, demande la SZ, puisqu'à la fin, le Sénat Républicain, pour éviter le suicide du parti et par intérêts personnels, ne va pas voter la destitution de Trump, quoi qu'il arrive ? Et de conclure : "le président peut compter sur la peur et la lâcheté des Républicains."

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais