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Mitsotakis suscite de l'espoir dans la Grèce en crise

Rémy Mallet
9 juillet 2019

La victoire de Kyriakos Mitsotakis aux législatives grecques de dimanche fait partie des sujets qui continuent de susciter des réactions dans la presse allemande.

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Griechenland Kyriakos Mitsotakis in Athen
Image : picture-alliance/dpa/T. Stavrakis


Le fait que Kyriakos Mitsotakis soit issu d'une ancienne dynastie politique lui a plus profité qu'il ne lui a fait du tort auprès des électeurs traditionnels, analyse la Süddeutsche Zeitung. 

Le journal de Munich rappelle les racines politiques de sa famille qui remontent au 19e siècle, avec notamment un grand-oncle qui régnait sur le pays au début du XXe siècle, sans oublier son père qui  fut Premier ministre. 

A en croire la Süddeutsche Zeitung, le nouveau Premier ministre conservateur de 51 ans pourra profiter des acquis du précédent gouvernement. 

Un des héritages de Syriza est une politique étrangère largement ordonnée. Contrairement à de nombreuses attentes, le gouvernement de gauche a amélioré les relations de la Grèce avec les Etats-Unis et Israël. 

Un autre héritage concerne l’accord conclu avec la République de Macédoine, qui s’appelle depuis la Macédoine du Nord. 

"Mitsotakis en profitera, même si son parti s'est farouchement battu contre l'accord. Il en profitera car cet accord ouvre la voie à l'UE pour les voisins et réduit les tensions dans les Balkans", conclut le journal. 

"Les Grecs qui souffrent des conséquences de la grave crise de la dette attendent un nouveau départ et des miracles de la part de Mitsotakis", écrit de son côté die Welt dans sa version en ligne. 
Or, la dette publique grecque, poursuit le journal, représente toujours plus de 170 % de la production économique, de loin la plus élevée de la zone euro. 

Griechenland Vereidigung der neuen Regierung unter Premierminister Kyriakos Mitsotakis
Le gouvernement du nouveau Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a prêté serment ce mardi. Image : Reuters/A. Konstantinidis

Le problème pour le nouveau président est l’état des caisses du trésor. Elles sont vides et pour les renflouer, il faut de l’argent et de la confiance auprès des investisseurs. Ce sont là deux choses devenus rares en Grèce, soutient die Welt. 

Pour la Frankfuter Allegemeine Zeitung, il ne pourra réussir sa mission que s'il réduit considérablement la charge fiscale écrasante, les dépenses sociales, les subventions mais aussi la taille de la fonction publique. 
Mais pour gouverner avec succès, il doit aussi réformer son parti. "Comme aucun autre parti, il représente le népotisme grec" poursuit le journal.  

L'Allemagne n'enverra pas de troupes au sol en Syrie 

 

De la Grèce on revient en Allemagne, mais pour évoquer la Syrie, après le refus du gouvernement allemand d’accéder à demande américaine de déployer des troupes au sol contre l'organisation terroriste Etat islamique. 
Une décision saluée par la Rhein-Zeitung qui estime que la Syrie ne devrait pas devenir un pays où les soldats allemands risquent leur vie. 

"Il est juste de ne pas se laisser entraîner dans une mission dont on ne sait pas exactement comment et à quel prix on peut s'en sortir", écrit le journal. 

Mais cette décision n’évacue pas le problème. "Il se posera à nouveau lorsque le Bundestag décidera à l'automne d'une extension du mandat anti-EI actuel", conclut le quotidien de  Coblence. 

La Tagesspiegel poursuit de son côté pour faire remarquer les dissensions au sein de la coalition gouvernementale allemande. 

En effet, selon le journal, une partie de la CDU et de la CSU est insatisfaite du "non" constant de la coalition aux demandes de soutien militaire des alliés, estimant ainsi que la réputation de l'Allemagne s'en trouve ternie au sein de ses alliances.