1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW
Sécurité alimentaireYémen

11 millions d'enfants ont besoin d'aide humaniaire au Yémen

Marco Wolter | Avec agences
24 mars 2023

La malnutrition aiguë touche un demi-million d’enfants âgés de moins de cinq ans. En face, les organisations humanitaires manquent de moyens.

https://p.dw.com/p/4PEDW
Une femme transporte un sac de farine de blé
Des millions de Yéménites sont tombés dans la pauvreté depuis le début du conflitImage : Khaled Abdulla/Reuters

Les chiffres font froid dans le dos : au Yémen, un enfant meurt toutes les dix minutes. Dans un pays ravagé par huit années de guerre, l’Onu craint une famine à grande échelle. Il y a un mois, la communauté internationale a promis un peu plus d’un milliard de dollars d’aide, là où les organisations d'aide humanitaire réclamaient plus de quatre milliards. On est donc très loin du compte. 

Comme le rappelle Oxfam, qui parle d’un "pays affamé", la crise alimentaire au Yémen est "une conséquence directe de la guerre". L’économie s’est effondrée et le conflit a poussé plus de 80 % des Yéménites dans la pauvreté. 

Lueur d’espoir 

Alors, il existe actuellement une lueur d’espoir de voir cette guerre se terminer. Les combats sont devenus rares depuis un cessez-le-feu signé il y a près d’un an. Ce léger vent d’optimisme est renforcé par le récent rapprochement historique entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, à savoir l'Arabie saoudite et l'Iran

Des déplacés internes pendant une distribution d'aide humanitaire
Le conflit a fait de millions de déplacés internes, comme ici dans la province de HodeidaImage : Khaled Ziad/AFP

Les deux rivaux sont accusés de mener une guerre par procuration au Yémen en soutenant chacun l’une des parties au conflit. Téhéran est derrière les rebelles chiites Houthis et Ryad épaule militairement le pouvoir yéménite. 

Désormais, les deux pays veulent se réconcilier. Et la fin de la guerre serait dans leur intérêt, selon certains experts de la région. 

Combats sporadiques 

A Ryad, le conflit est impopulaire et il coûte cher, alors que le prince héritier Mohammad ben Salman veut engager son pays sur la voie de la modernisation économique et sociale. Dans le même temps, l’Arabie saoudite pourrait accepter les Houthis comme acteur politique pour l'avenir du Yémen 

En face, l'Iran a accepté de ne plus livrer d'armes aux rebelles Houthis. 

Pour l’heure, ce développement pourrait toutefois ne pas affecter directement la dynamique locale au Yémen, note un expert interrogé par la DW, et de nouveaux combats ne sont pas à exclure.  

Ainsi, dix soldats ont été tués dans des combats avec les Houthis cette semaine, malgré les efforts de paix. 

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais