David Cameron obtient des concessions
3 février 2016
"Si les négociations entre Bruxelles et Londres avaient été un match de boxe, le Premier ministre britannique lèverait les bras en signe de triomphe sur l'Europe vaincue dans le ring", écrit le quotidien Die Welt. Désormais, le Britannique peut même imaginer conseiller à ses compatriotes de voter OUI lors du référendum. En fait, il était clair depuis longtemps déjà que David Cameron serait celui, qui, finalement, arracherait de gros compromis à Bruxelles. Donald Tusk n'a fait que confirmer une fois de plus une pratique politique courante et pragmatique et qui consiste à faire avancer à des vitesses différentes les divers pays membres de l'Union."
die tageszeitung reproche à David Cameron et à l'Union européenne un mauvais calendrier: "Alors que l'intégration européenne est en pleine crise, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de négocier et d'accorder des faveurs aux insulaires. Les règlements spéciaux portent de jolis noms tels que „frein de secours“ou "carton rouge" censés donner aux Britanniques l'envie de rester membres de l'Union européenne. Pour David Cameron les propositions faites par Donald Tusk sont un progrès. Mais ce préaccord est encore loin de lui assurer l'approbation des Britanniques, lassés de l'Europe, estime la taz. Et pour Donald Tusk comme pour toute l'Union européenne, c'est un sérieux retour en arrière. L'intégration européenne régresse, la liberté de circulation est limitée, l'égalité de traitement de tous les membres de l'UE réduite à néant, critique la taz qui conclut : "Par peur d'une défaite, l'Union européenne a vendu son âme !"
Un droit d'asile aux conditions plus strictes
Un projet de loi avec des mesures plus restrictives sur le droit d'asile a été validé mercredi en conseil des ministres parla coalition gouvernementale à Berlin, composée des conservateurs de la CDU/ CSU et des sociaux -démocrates du SPD.
La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'étonne de "la radicalisation du débat actuel sur les réfugiés au sein des partis de la coalition gouvernementale et surtout du fait que les sociaux démocrates changent ainsi radicalement de cours, même si cela les gêne plus que leurs alliés conservateurs. Le journal de Francfort relève que, quoi qu'il en soit, le SPD continue de perdre du terrain dans les sondages comme probablement aussi lors des prochaines élections."