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Les relations transatlantiques sous l’administration Bush

30 octobre 2008

La guerre en Irak a divisé les Européens et refroidi les relations entre l’Union européenne et les Etats-Unis .

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Le président George W. Bush, le président de l'UE et président francais Nicolas Sarkozy, et le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso à Camp David, le 10 octobre 2008Image : AP

Depuis, les rapports mutuels sont marqués par la volonté de revenir à la normale et le constat qu’une coopération entre les Etats-Unis et l’Europe relève de l’intérêt même des deux continents.

En Septembre 2001, George W. Bush est président depuis six mois, lorsque les attentats terroristes contre New York et Washington ébranlent les Etats- Unis comme peu d’ évènements auparavant. Pour le président Bush le monde est dès lors composé de nations amies d’un côté, et de nations ennemies de l’autre:

„Chaque nation et chaque région doit maintenant prendre une décision: soit elles sont avec nous, soit elles sont avec les terroristes ."

Une vue des choses qui marque la politique étrangère américaine des années durant, et aussi les relations avec l’Union européenne. En 2003, l’intervention en Irak produit une véritable cassure, entre les Etats - Unis et les principaux partenaires européens, mais aussi au sein même de l’Union européenne. Le chancelier allemand Gerhard Schröder, début 2003:

„Ce n’est pas le résultat de ma politique si l’Europe est divisée. Vous savez que sur le dossier irakien, 15 des ministres européens des Affaires étrangères, dont le notre, avaient décidé une politique européenne commune. Nous devons accorder nos positions. Cela montre du reste que nous n’en sommes encore qu’au début d’une politique européenne commune!"

Le chancelier alllemand et le président francais Jacques Chirac,qui ne sont pas des amis politiques ou personnels s’entendent sur la question irakienne. Jacques Chirac:

„…nous ne voyons aucune raison de changer notre logique, qui est une logique de paix et de basculer dans une logique de guerre !"

Au sein de l’OTAN, le ministre américain de la Défense, Donald Rumsfeld attise encore les divisions entre Européens en qualifiant l’Allemagne et la France de vieille Europe, tout en louant les nouveaux membres est-européens de l’Alliance qui soutiennent, eux, la politique de George W.Bush en Irak.

Mais les prétendues armes de destructions massives qui avaient été le prétexte de l’intervention américano-britannique en Irak, se révèlent plus tard n’être qu’un mythe. Et lorsqu’ en 2004 le monde découvre les images vidéo montrant des mauvais traitements infligés par des gardiens américains à des prisonniers irakiens à Abu Ghreib, Bush semble complètement discrédité en Europe. Aussi peu après le début de son second mandat, en février 2005,George Bush se rend lui-même à Bruxelles où il assure que:

„L’Amérique soutient une Europe forte car nous avons besoin d’un partenaire fort pour la difficile tâche de faire progresser la liberté et la paix dans le monde"

Un geste de réconciliation applaudi par les politiciens européens, même si une grande partie de la population européenne,elle, ne porte toujours pas Bush dans son coeur.

Aujourd’hui en 2008, en cet automne de crise financière, les Européens parlent moins de l’Irak ou de George Bush et d’autant plus de son successeur, le démocrate Barack Obama ou le Républicain John McCain .Une grande majorité d’Européens souhaite que Barack Obama gagne la course à la Maison Blanche, estimant que cela serait positif pour les relations entre le Vieux et le Nouveau continent.