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Les hommages à Etienne Tshisekedi et Jonas Savimbi

31 mai 2019

La presse allemande commente les hommages rendus à Etienne Tshisekedi en RDC mais aussi à Jonas Savimbi en Angola.

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DR Kongo Beerdigung von Etienne Tshisekedi
Image : Presidence RDC

L'un se battait contre la dictature Mobutu en RDC. L'autre dirigeait la rébellion Unita en Angola. Etienne Tshisekedi et Jonas Savimbi. Les deux hommes doivent être inhumés ce week-end dans leurs pays respectifs.

La Tageszeitung a choisi de consacrer un article à ces "deux défunts qui ont fait bouger l'Afrique". "Enfin, écrit le journal, un hommage est rendu à deux hommes politiques qui ont marqué l'Afrique des années 90 alors qu'ils n'ont jamais accédé au pouvoir."

Dans les deux cas, "cela a été rendu possible par un changement à la tête du pouvoir".

En Angola, c'est l'ancien président Edouardo Do Santos, farouche adversaire de Savimbi, qui a rendu la présidence il y a deux ans. Le corps de Jonas Savimbi, mort en 2002, a été exhumé en début d'année pour qu'il soit enterré finalement dans son village natal.

Jonas Savimbi en 1985. L'opposant est mort au combat en 2002.
Jonas Savimbi en 1985. L'opposant est mort au combat en 2002.Image : Getty Images/AFP/T. Samson

"Spectacle désolant"

En RDC, c'est le fils Félix Tshisekedi qui a accédé au pouvoir et qui "a fait du rapatriement de la dépouille de son père interdit par son prédécesseur Joseph Kabila une affaire d'Etat."

La Tageszeitung précise que le nouveau président a débloqué 2,5 millions de dollars pour faire construire une "statue en bronze monumentale" en souvenir de son père.

Reste que dans les deux cas, rappelle le quotidien, on assiste à une série de couacs et d'imprévus. Entre les difficultés logistiques et le report de dernière minute du rapatriement d'Etienne Tshisekedi à Kinshasa, et le flou le plus total autour de l'organisation de l'enterrement de Savimbi sur fond de rivalités politiques. "C'est un spectacle désolant", dit un représentant de l'opposition en Angola.

Les doutes sur la Zlec

Un tout autre sujet à présent : on passe à l'économie et à la Zone de libre-échange continentale (Zlec) entrée en vigueur ce jeudi. "Elle est trois fois plus grande que l'Europe, avec 1,2 milliards de personnes", précise le Tagesspiegel de Berlin.

"Jusqu'à présent, le commerce interafricain ne représente que 20% des échanges commerciaux des pays du sud. La plupart des affaires se font avec l'Europe ou l'Asie". Mais la création de la Zlec s'accompagne de beaucoup de doutes.

Une fabrique de chocolat au Ghana
Une fabrique de chocolat au GhanaImage : Imago Images/Xinhua/Z. Shuting

"Nous ne sommes pas bien préparés", explique un chercheur tanzanien au journal. Cela commence par savoir comment vérifier que les Etats vont respecter la libre circulation des marchandises.

Enfin, le chercheur cite les échecs du passé pour questionner ce nouveau projet. "Les nombreuses zones de libre-échange régionales comme celle d'Afrique de l'Est n'ont pas apporté grand-chose économiquement."

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais