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Le Rwanda aux urnes, un test de démocratie

Etienne Gatanazi
3 septembre 2018

Les Rwandais votaient ce lundi pour élire leurs députés. Des législatives qui devraient voir se prolonger l'hégémonie au Parlement du parti du chef de l'Etat Paul Kagame.

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Ruanda Präsidentschaftswahlen Wähler in Kigali
Image : Reuters/J. Bizimana

C'est un vote qui commence avec à la une des journaux nationaux, Paul Kagame, le président du Rwanda a voté depuis Pékin, la capitale chinoise. Le numéro un du FPR participe au forum sur la coopération sino-africaine en Chine. 

De l'autre côté, le président du parti d'opposition Democratic Green Party, Frank Habineza, candidat malheureux à la présidentielle de 2017 manifeste une lueur d'espoir de pouvoir gagner des places dans la chambre basse.  Il compare ces élections à celles de Juillet 2017. "La campagne électorale de l'an dernier était très compliquée. Aujourd'hui, les autorités de base ont appris beaucoup de leçons. L'année dernière, ils étaient plus hostiles qu'aujourd'hui, et je peux dire que les choses se sont améliorées."

 

Ruanda Präsidentschaftswahlen Frank Habineza
Image : Reuters/C. Uwiringiyimana

Le non équilibre des pouvoirs

Le parlement est dominé par le Front Patriotique Rwandais. Mais l'opposant cherche à tout prix sa place. L'institution est souvent critiquée pour son manque d'autonomie quant à la prise de décisions. Frank Habineza espère alors apporter un changement à cette situation. 

"C'est un parlement où il n'y a pas de débat", déplore-t-il. "On n'a que des décisions prises à l'unanimité. Il est possible d'être toujours d'accord avec une idée, mais quand même il faut voter avec un certain degré de conscience. Nous avons également besoin d'avoir un parlement."   
 

Ruanda Präsidentschaftswahlen Kampagne Präsident Paul Kagame
Image : Reuters/J. Bizimana

Démocratie consensuelle selon le FPR

Malgré les critiques, les membres du FPR voient les choses autrement. Ils parlent de démocratie consensuelle à l'instar de Odette Nyiramirimo, secrétaire générale du Parti Liberal, PL, allié du parti au pouvoir. "On ne veut pas qu'on commence à se déchirer entre partis. Se laisser insulter comme on le voit dans d'autres pays, ou comme ça s'est passé ici en 1994. On voudrait que les Rwandais aient une vision commune", confie Odette Nyiramirimo.

Cette élection arrive en plein milieu des critiques et pressions sur le gouvernement rwandais qui sont récemment réapparues dans les médias et les réseaux sociaux à propos de l'incarcération de Diane Rwigara, l'opposante et candidate aspirante à la présidentielle de 2017. Elle est en prison depuis Septembre 2017 sur fond d'accusation d'usage de faux et incitation à l'insurrection.