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Le MNLA prêt pour des négociations

Carole Assignon17 mai 2013

Le mouvement touareg du MNLA est prêt à entamer un dialogue avec le reste du Mali. C'est ce qu'a annoncé vendredi le président malien de transition, Dioncounda Traoré, en visite en France.

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Moussa Ag Assarid représentant du MNLA
Moussa Ag Assarid représentant du Mouvement national de libération de l'Azawad MNLAImage : picture-alliance/dpa

Le chef de l'Etat par intérim prône une décentralisation accrue dans le nord, mais il exclut de lui accorder l'autonomie. Même si cette question reste la principale revendication du mouvement touareg, il pourrait bien s'asseoir à la table des négociations. Après la guerre, le Mali se prépare donc visiblement à entrer dans une phase de discussion.

Vers de probables discussions

Alors que le pays envisage d'organiser des élections fin juillet, le président de transition Dioncounda Traoré se dit prêt au dialogue. Et du côté du MNLA on est également disposé à entamer des pourparlers, selon Moussa Ag Assarid représentant du MNLA en Europe. Le mouvement souhaite même que ces discussions aient lieu avant tout scrutin électoral. Reste à savoir à présent les sujets qui seront au menu de ces discussions. Pour le président de transition qui privilégie la mise en œuvre de la décentralisation, la question de l'autonomie du Nord que revendique le MNLA n'est pas négociable. Moussa Ag Assarid, lui, estime que la décentralisation n'est pas non plus la solution.

Des combattants du MNLA dans la ville de Kidal
Des combattants du MNLA dans la ville de KidalImage : Reuters

« La décentralisation a montré ses limites, nous demandons aujourd'hui une large autonomie de type fédéral pour l'Azawad. Nous sommes conscients des réalités mais aussi des demandes de la communauté internationale. Pour nous la décentralisation n'est pas une solution adaptée au problème qui nous oppose à Bamako. »

La décentralisation, solution possible au problème du nord?

Même si Bamako assure que la décentralisation en question prévoit des transferts importants de compétences, de responsabilités et de moyens, pour le moment le MNLA reste sur sa position. Pour Maître Brahima Koné, président de l'Union Interafricaine des Droits de l'Homme, outre le désarmement du MNLA, qui est un préalable au démarrage d'un dialogue, la décentralisation n'est possible que sous certaines conditions.

« Je pense que la décentralisation a été enclenchée depuis des décennies. On a procédé au découpage géographique mais on n'a pas mis à la disposition des collectivités décentralisées les moyens nécessaires et cela a posé un problème de fonctionnement. Sinon la décentralisation contribuerait à régler le problème. »

Pour l'heure, dans le nord du Mali, la zone de Kidal est toujours occupée par le MNLA et la région n'est toujours pas encore tout à fait sécurisée.