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La volte-face de Felix Tshisekedi sur la machine à voter

Saleh Mwanamilongo
23 octobre 2018

A deux mois du scrutin, l'UDPS (opposition RDC) ne fait plus des machines à voter une priorité. Analyse d'un revirement?

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DR Kongo Felix Tshisekedi
Image : Getty Images/AFP/N. Maeterlinck

L’opposition maintient sa marche du 26 octobre mais elle ne doit pas compter sur le soutien de l’UDPS contre l’utilisation de la machine à voter.

Le parti d’Etienne Tshisekedi estime que cette marche risque de donner une excuse au régime Kabila pour justifier un énième report des élections. L’UDPS ira donc aux élections avec ou sans machine à voter.

Cette volte-face de la fille aînée de l’opposition congolaise n’est ni une trahison ni un cautionnement du processus électoral. "Ce n’est pas pour rien que nous nous sommes battus pendant 36 ans [depuis la création de l’UDPS, ndlr], c’est pour être là et éclairer les  [nouveaux opposants]. Nous avons dit que nous irions aux élections avec ou sans la machine à voter, c’e n'est pas que nous avons apporté notre caution à la machine… Et quand nos frères [de l’opposition] insistent sur l’exclusivité, de quel processus parlent-ils? De qui se moque-t-on ? ", s'insurge Augustin Kabuya, secrétaire général adjoint du parti. 

L'UDPS soupçonné de trahison

Certains membres de l’opposition ne comprennent pas ce rétropédalage de l’UDPS sur la machine à  voter. Sur les réseaux sociaux certains vont plus loin, soupçonnant un arrangement que son chef Felix Tshisekedi, aurait passé avec le régime de Joseph Kabila.

Mais personne n’ose en ce moment parler de la rupture au sein de l’opposition. "Aujourd’hui nous sommes forcés de constater que l’UDPS  a décidé d’aller aux élections avec la machine à voter, c’est une position que nous respectons mais que nous ne partageons pas et que nous ne partagerons jamais. Nous savons très bien que cette machine est un véritable poison dans ce processus électoral, ce n’est pas du réalisme ça, nous n’allons pas nous suicider", souligne Prince Epenge, secrétaire exécutif adjoint de la plateforme "Dynamique de l’opposition".

Par ailleurs, les membres de l’UDPS accusent  les proches de l’opposant Moïse Katumbi, écarté de la course à la présidentielle, de vouloir pousser l’opposition au boycott des élections. 

Une réunion devrait rassembler demain mercredi, à Johannesburg, les sept principaux leaders de l’opposition autour du choix du candidat et programme communs de l’opposition, mais la présence de Felix Tshisekedi n’est pas garantie selon ses proches.