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La RDC face à l'épreuve de l'organisation des élections

Fiacre Ndayiragije
12 juillet 2017

Si l'an dernier la Commission électorale ne parlait que de problèmes financiers pour la tenue des élections, cet organe de gestion des élections évoque à présent des défis sécuritaires et techniques.

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Kongo Brazzaville Wahlen
Image : Getty Images/AFP/G. Gervais

'Le ministere de l'enseignement se bat pour organiser l'Examen d'Etat dans le Ka - MP3-Stereo

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est déclarée incapable d’organiser les élections avant la fin de l’année. Les obstacles liés aux problèmes matériels et l'insécurité dans le Kasai seraient les principales causes. Mais le processus électoral lui-même piétine depuis fin août dernier. A l'époque, la commission évoquait des problèmes financiers pour organiser les élections.

Un budget colossal pour la tenue des élections

Alors que la CENI réclamait près d'un milliard de dollars pour couvrir tous les scrutins y compris les élections régionales, le gouvernement avait alloué 508 millions de dollars soit 6,4 % de son budget de 2016. Plus de sept mois après, la question refait surface. La CENI évoque cette fois-ci non plus des soucis financiers mais des problèmes de matériels et l’adaptation de l’arsenal juridique. Outre ces défis, la situation dans le Kasaï ne permet pas la tenue des élections, indique de son côté Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement.

"Il y a eu 7 membres de la CENI qui ont été tués par des groupes terroristes, parmi plusieurs autres centaines de personnes tuées, le matériel de la CENI a été détruit, incendié et pillé et leurs collègues refusent d’aller travailler dans les mêmes conditions."

DR Kongo Unruhe vor Präsidentschaftsende von Joseph Kabila
Image : Reuters/T. Mukoya

Manque de volonté

"Il y a certes des problèmes dans le Kasaï, mais il ne faut pas qu’ils soient un prétexte pour à chaque fois retarder les élections",  indique, quant a lui, Jacques Ndjoli. Cet ancien vice-président de la CENI lors des élections de 2011 rappelle que la crise dans la région n'a pas empêché par exemple la tenue des examens d'Etat: "Il y avait aussi l’insécurité dans le nord et le Sud-Kivu. Et cette insécurité n’a pas empêché qu’on puisse faire le travail. Nous voyons le ministère de l’enseignement primaire et secondaire se battre pour organiser les examens dans le Kasaï. Au niveau de la CENI pourtant plutôt une volonté manifeste d’exploiter des difficultés parfois fictives pour ne pas organiser les élections."

Le processus d’enrôlement des électeurs qui s’est déjà étalé sur plus de dix mois est très excessif en comparaison aux élections de 2011, déplore encore Jacques Ndjoli. Ce processus a déjá permis d'enregistrer près de 80 % des électeurs sur tout le territoire national, à l’exception des habitants des deux provinces du Kasaï.