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La guerre du rosé n'aura pas lieu

18 juin 2009

La Commission européenne a renoncé la semaine dernière à autoriser la production de vin rosé "coupé"

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La commissaire européenne Mariann Fischer BoelImage : AP

Réunis en janvier dernier, les experts de la Commission européenne avaient proposé d'autoriser, dans le cadre d'un règlement destiné à actualiser les pratiques œnologiques, la fabrication de vin rosé par association de vin blanc et rouge. Une méthode qui aurait permis de produire du vin meilleur marché et capable de s’aligner sur la concurrence des producteurs américains ou australiens.

La France, dans un premier temps, a donné son accord à ce projet qui devait être entériné vendredi au Conseil des chefs d’états à Bruxelles. Mais durant la campagne des élections européennes, ce projet a été dénoncé comme une nouvelle aberration de l’Europe technocratique. Devant les protestations, la France a fait volte-face et convaincu la Commission de retirer ce projet, ce qui a été annoncé la semaine dernière.

Le vin rosé ne sera donc pas un mélange de vin blanc et rouge, au grand soulagement notamment des vignerons de sud-est de la France qui, depuis des années, ont fait des efforts pour changer l’image de ce vin et en faire un produit de qualité.

Depuis six mois, ceux-ci s’étaient mobilisés contre ce projet et ils en donc accueilli le retrait avec satisfaction.

Olivier Vidal s’est rendu dans le var et dans les Bouches du Rhône pour recueillir les réactions des professionnels du vin.

Concurrence mondiale

A l’inverse de la France ou encore de l’Italie, l'Allemagne s'est faite plus discrète dans le débat du rosé coupé. Les grandes coopératives vinicoles du pays regrettent en effet le recul de la Commission dont le projet leur aurait permis de mieux gérer leurs stocks et notamment d’écouler leurs excédents de vin blanc.

Selon ces coopératives, les producteurs européens ne jouent pas à armes égales avec le reste du monde. Un manque de compétitivité qui se fait d’autant plus sentir que le rosé est en ce moment un des seuls vins qui permet de réaliser des marges de profit.

Les explications de Marco Wolter.