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La crise alimentaire – une bataille perdue ?

La faim, c’est une malédiction du monde – causée par l’homme. Nous en allons démontrer les causes et de possibles solutions

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La faim, l’une des malédictions du monde. Ni l’aide alimentaire, ni l’aide au développement n’ont pu la vaincre. La faim n’est pas une fatalité naturelle, c’est le fruit de l’activité humaine, la conséquence d’une crise alimentaire structurelle et un problème de répartition. Dans les pays développés, les produits alimentaires sont des marchandises technologiques produites en surnombre qui sont souvent détruites lorsque leurs prix menacent de baisser. À l’opposé, de nombreux états africains et asiatiques ne peuvent pas fournir suffisamment de denrées alimentaires de base à leurs populations. Souvent, les responsables ne sont pas les états eux-mêmes mais les règles du commerce international, ou bien une industrie agro-alimentaire qui vise plus le profit que l’approvisionnement de la population. Le monde a besoin de nouvelles solutions créatives.

01 Pas de pain pour le pétrole

Dans certains pays, le biodiesel est très apprécié. Des voitures qui marchent à l’huile végétale : un concept en adéquation avec la protection du climat. Mais ce carburant vert exige de grandes surfaces cultivables. Comme en Colombie, où il est produit dans d’immenses plantations de palmiers à huile qui entraînent la disparition des petits paysans locaux. Des emplois au lieu de l’auto - suffisance, telle est la devise. Mais ce calcul est-il le bon ? Et la monoculture a-t-elle sur l’environnement des effets aussi positifs que le promet le biocarburant ?

02 Les affameurs

Parmi les quelques 900 millions d’humains qui souffrent de la faim dans le monde, environ 300 millions vivent en Inde. Le gouvernement indien, avec l’aide de groupes industriels internationaux, veut lancer une « révolution génétique ». De nouvelles espèces de riz, modifiées en laboratoire, doivent augmenter les récoltes. Mais de nombreux paysans sont trop pauvres pour acheter les semences et les pesticides nécessaires.

03 Le piège de l’arachide

Le Sénégal en Afrique Occidentale est un pays fertile. Pourtant, il doit importer du blé et du riz car on y plante presque exclusivement de l’arachide, qui n’est pas destinée à nourrir la population, mais à être exportée. Une monoculture introduite par la France, l’ancienne puissance coloniale. Ainsi, le Sénégal est presque entièrement dépendant des prix sur les marchés mondiaux. Lorsqu’ils chutent, de nombreux Sénégalais ne peuvent plus acheter ni nourriture, ni semences.

04 La technique contre la faim

L’Éthiopie est l’un des « tigres de l’Afrique ». Pour développer le pays, le gouvernement joue la carte de la technique pour l’aménagement du territoire, la formation et la production d’énergie. Au lieu de se suffire à eux - mêmes, les Éthiopiens doivent pouvoir gagner de l’argent. Cette nouvelle version de l’aide au développement veut éradiquer définitivement la faim dans ce qui était autrefois la région la plus pauvre d’Afrique.

05 La révolution bleue

Le poisson est le dernier réservoir animal sauvage que l’humanité utilise pour se nourrir. Mais les océans se dépeuplent de plus en plus. Et chaque kilo de poisson d’élevage exige deux à quatre fois plus de farine de poisson issue des prises non commercialisées. Les déchets des fermes marines polluent les eaux, tout comme les médicaments utilisés en trop grandes quantités. Si le poisson doit encore nous nourrir à l’avenir, l’aquaculture doit changer.

06 Une banque de semences dans les neiges éternelles

Depuis des siècles, la sélection des espèces végétales alimentaires améliore les rendements. La technique génétique a encore accéléré ce processus. Mais l’Homme ne peut pas inventer de gènes. Et les conditions environnementales se modifient très vite. Souvent, les espèces modernes à haut rendement ne peuvent s’y adapter. De nombreuses espèces originelles, munies de résistances naturelles, ont presque disparu dans le sillage de l’agriculture industrielle. Pour sauver ce patrimoine, des réserves de semences sont stockées sur l’île norvégienne du Spitzberg.