La Birmanie présidente de l’ASEAN dès 2014
18 novembre 2011Après des décennies de régime militaire à Myanmar, le nom officiel de la Birmanie, le gouvernement civil, élu l’année dernière, se déclare décidé à engager des réformes pour la démocratie.
Barack Obama va dépêcher prochainement la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, en Birmanie. Il s’agira de la première visite d'un Secrétaire d'Etat américain en 50 ans dans ce pays. Le président américain a pris cette décision après s'être entretenu au téléphone avec la plus célèbre dirigeante de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi. A Bali, lors du sommet de l'ASEAN, Barack Obama a déclaré : " Après des années d’obscurité , nous voyons ces dernières semaines des lueurs de progrès. Le président Thein Sein et le parlement birman ont fait des pas importants sur le chemin des réformes. Le dialogue entre le gouvernement et Aung San Suu Kyi a commencé et le gouvernement a libéré plusieurs prisonniers politiques. Certaines restrictions imposées aux medias ont été levées et une législation en ce sens a été adoptée . Cela pourrait élargir le spectre politique. Bref en tout, il s’agit des mesures de réformes les plus importantes jamais entreprises depuis des années en Birmanie."
Signes positifs
Encore récemment au ban des nations pour ses violations des droits de l'Homme sous le régime militaire, le nouveau gouvernement birman affirme poursuivre une politique d’ouverture comme l’a déclaré solennellement le ministre de l’Information birman Kyaw San: "Nous voulons devenir un pays démocratique, avec une société ouverte, et qui joue un rôle politique aussi sur la scène internationale."
Un signe encourageant est la volonté déclarée d’Aung San Suu Kyi et de sa Ligue nationale pour la démocratie (LND), principal parti de l'opposition de participer aux prochaines élections partielles, après avoir décidé de revenir dans la légalité. Après avoir ignoré pendant quelques mois un Parlement contrôlé par les militaires, l'opposante va désormais tout faire pour que sa formation y remporte autant de sièges que possible.
Libérée il y a un an par la junte militaire après sept années d'assignation à résidence, Aung San Suu Kyi n'a cependant pas précisé si elle entendait briguer elle-même un siège à l’Assemblée.
Auteur : Philippe Pognan
Edition : Jean-Michel Bos, Cécile Leclerc