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Hong Kong: Angela Merkel plaide pour le respect des libertés

6 septembre 2019

Angela Merkel poursuit sa visite en Chine accompagnée d’une délégation d'hommes d'affaires allemands du secteur privé. Mais à Pékin, la chancelière a aussi plaidé pour le respect des droits et libertés à Hong Kong.

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Bundeskanzlerin Merkel in China mit Li Keqiang
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

Onze accords de coopération commerciaux ont été signés entre Pékin et les entreprises allemandes. Ils portent sur l'ingénierie aéronautique, le transport maritime, l'énergie, la gestion des ordures et les assurances.

L'entreprise allemande d'assurance Allianz a décroché un accord stratégique avec la Banque de Chine concernant la coopération dans les secteurs de la finance et des assurances.  

C'est une bonne moisson pour la délégation qui accompagne Angela Merkel quand on sait que l'économie allemande est actuellement  confrontée à un ralentissement à cause de sa forte dépendance vis-à-vis des exportations.

En effet, le secteur manufacturier allemand subit les conséquences des tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis. Ceci a entraîné une légère baisse de son produit intérieur brut au deuxième trimestre 2019. Cette tendance devrait se poursuivre pour le trimestre en cours.

Bundeskanzlerin Merkel in China
Image : picture-alliance/dpa/M. Kappeler

À cela s’ajoutent plusieurs craintes pour l’avenir du commerce international avec la menace d'un Brexit sans accord qui pourrait mettre à mal l’excédent commercial allemand sur le Royaume Uni, qui s’élevait à 44 milliards d’euros en 2018. 

Droits de l'Homme
L'Allemagne a donc intérêt que la stabilité règne en Chine. A Pékin, Angela Merkel a ainsi publiquement plaidé pour le respect des "droits et libertés" à Hong Kong, théâtre depuis trois mois de manifestations contre l'exécutif pro-Pékin. 

Ce vendredi, Angela Merkel a appelé publiquement à garantir "les libertés" de Hong Kong, à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre chinois Li Keqiang. 

"Nous avons eu un échange sur les droits de l'homme et l'Etat de droit, ainsi que sur la question de Hong Kong. Dans la situation actuelle, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter la violence. Ce n'est que par le dialogue politique que les problèmes pourront être résolus. La cheffe du gouvernement de Hong Kong a déjà affiché sa volonté de mener de tels dialogues. J'espère qu'ils pourront se faire. Un autre signal fort est que le gouvernement de Hong Kong a déclaré qu'il retirerait le projet de loi controversé. Et j'espère que sur cette base, toutes les parties pourront participer aux dialogues."

China Proteste in Hongkong
Image : AFP/P. Fong

Mercredi, la veille de la visite d'Angela Merkel en Chine, des militants du mouvement pro démocratie à Hong Kong avaient appelé Berlin à l'aide et conseillé l'Allemagne d'être "sur ses gardes" avant de commercer avec Pékin. Voici la réponse du Premier ministre chinois Li Keqiang :

"Le gouvernement chinois est inébranlable sur le principe "un pays, deux systèmes", le peuple de Hong Kong administrant Hong Kong, et bénéficie d'un degré élevé d'autonomie. Nous appuyons également fermement le gouvernement de la région administrative spéciale pour mettre fin à la violence, contenir les émeutes et rétablir l'ordre conformément à la loi. C'est dans l'intérêt de la prospérité et de la stabilité à long terme de Hong Kong. Nous devrions être convaincus que les Chinois ont la capacité de régler leurs propres affaires."

Tensions entre Pékin et Washington 

Handelskonflikt China-USA
Image : picture-alliance/dpa/S. Walsh

La douzième visite officielle d'Angela Merkel en Chine se déroule dans une période particulièrement orageuse. Outre la crise de Hong Kong et les questions relatives aux droits de l'homme, il y a la guerre commerciale qui empoisonne les relations entre les Etats-Unis et la Chine. 

Le président américain Donald Trump menace aussi de sanctionner l’Union européenne en imposant des tarifs de 25% aux importations automobiles sur le territoire américain alors que l’excédent allemand sur les États-Unis est estimé à environ 50 milliards d’euros. 

L’Allemagne se retrouve dans une situation tendue avec les deux pays qui lui assurent ses excédents commerciaux les plus importants.