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Fayez al-Sarraj promet la fin de l'esclavage en Libye

8 décembre 2017

En visite à Berlin, le Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj a promis d'agir pour mettre fin à la souffrance des migrants dans son pays. Il a été reçu hier par la chancelière, Angela Merkel.

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Berlin Merkel und Libyscher Premierminister Fayez al-Sarraj
Image : Reuters/F. Bensch

Les deux chefs de gouvernement ont entre autres évoqué la situation des migrants africains en Libye. Des migrants qui vivent dans des conditions souvent inhumaines.

"Nous avons bien sûr parlé de la situation de nombreux migrants qui vivent en Libye, en partie dans des conditions extrêmes et inhumaines, comme le démontre les images choquantes de ces derniers jours", a déclaré la chancelière faisant allusion à une récente vidéo de la chaine américaine, CNN.

Des images montrant des scènes insupportables de vente de migrants noirs aux enchères comme esclaves. Angela Merkel a  appelé son homologue libyen à donner aux organisations internationales un meilleur accès aux camps sous son contrôle.

Le gouvernement allemand compte soutenir le travail de l'Organisation internationale pour les migrations et du HCR en Libye.

Fayez al-Sarraj s’est dit ouvert pour travailler avec toutes les organisations régionales et internationales afin de mettre fin à la souffrance des migrants et les aider à rentrer dans leurs pays.

"Il y a eu des rapports internationaux sur l'abus et le mauvais traitement des migrants en Libye. Nous avons formé une commission pour enquêter sur cette affaire", a répondu Fayez al-Sarraj.

Berlin Merkel und Libyscher Premierminister Fayez al-Sarraj
Image : Reuters/F. Bensch

 Les chiffres sont ahurissants selon le premier ministre libyen à Berlin. Il a parlé de 500.000 migrants en dehors des centres de rétention et 20.000 dans les 42 centres dépendants du ministère de l'Intérieur.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a aussi de son côté, condamné les faits d'esclavage en Libye et a appelé à transférer les détenus aux autorités de l'Etat. Une déclaration approuvée jeudi par consensus de ses quinze membres.

Depuis la fin de la révolte qui a renversé en 2011 le régime de Mouammar Kadhafi, le pays est morcelé  et sous la coupe de milices rivales qui détiennent des prisonniers.

Les autorités libyennes n'ont que peu d'emprise sur elles.