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Et de quatre pour Angela Merkel

Rémy Mallet
15 mars 2018

Mercredi, les députés allemands ont élu, pour la quatrième fois, Angela Merkel comme chancelière. Ce vote survient après plusieurs mois d’une profonde crise politique dans le pays.

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Deutschland Vereidigung der Bundeskanzlerin
Image : Reuters/K. Pfaffenbach

La chancelière allemande a prêté serment mercredi après son élection par le Bundestag, la chambre basse du Parlement. Mais pour ce quatrième mandat, Angela Merkel a dû se contenter d’une courte majorité de 364 suffrages.

Ce chiffre représente, certes, neuf voix de plus que la majorité requise mais surtout 35 de moins que les 399 élus conservateurs et sociaux-démocrates de sa coalition. Un score pas du tout surprenant, encore moins "catastrophique", note l’éditorialiste de la Süddeutsche Zeitung. "C’est plutôt un résultat tout à fait normal qui illustre également le scepticisme qu'il y a vis-à-vis de la coalition et de la personne de Merkel", ajoute le journal de Munich.

 

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Pour rappel, l’Allemagne était plongée dans une crise politique depuis les législatives de septembre dernier en raison des complications liées à la formation d'un gouvernement de coalition. Des complications au sortir desquelles la coalition sortante, bien que mal-aimée, a été reconduite à la suite d’importants compromis.   

Même si Angela Merkel rempile pour la quatrième fois, pour le journal taz, Merkel IV constitue tout de même une rupture historique. 

"La surface semble la même, mais tout est différent en dessous", explique le journal de Berlin. "Ce qu’on oublie souvent de dire, c’est que l’Allemagne fait partie des pays les plus riches et stables économiquement. C'est un pays avec un fort taux d’exportation et qui a su profiter de la crise financière du sud de l'Europe. Ce nouveau gouvernement donc est dans une position luxueuse, car il ne devra pas épargner mais pourra dépenser dix milliards d’Euros de plus chaque année", conclut la Tageszeitung.

Un conflit entre Russes et Occidentaux se profile à l'horizon 

Großbritannien Theresa May, Premierministerin
Les Etats-Unis, la France et l'Allemagne se sont joints à Londres jeudi pour désigner la Russie comme responsable de l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Angleterre Image : Reuters/Parliament TV

"Les explications les plus plausibles ne sauraient remplacer des preuves", font remarquer les Stuttgarter Nachrichten, à l’endroit de la Première ministre britannique, Theresa May, qui a jugé le Kremlin responsable de l’empoisonnent de l'ex-espion russe et de sa fille le 4 mars dernier.

"Que gagnerait le Kremlin à tuer un ennemi déjà désarmé ? Quelles raisons auraient les Britanniques d’envenimer leurs relations avec la Russie avec une fausse attaque ?" s’interroge la Bonner General Anzeiger. Et de répondre : "Aucune, si ce n’est le retour de l'irrationalité dans les relations entre les Occidentaux et les Russes".