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Des goûts et des couleurs

Christophe LASCOMBES16 octobre 2007

Un gâteau d’anniversaire, une hausse salée des prix de l’énergie, un sommet germano-russe pour plat de résistance et la sauce aigre-douce du conflit des conducteurs de train, voilà le menu du jour des grands quotidiens allemands d’aujourd’hui.

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Le sommet Merkel-Poutine de Wiesbaden n'a pas apporté de rapprochement sur les dossiers épineux de l'actualité internationale.
Le sommet Merkel-Poutine de Wiesbaden n'a pas apporté de rapprochement sur les dossiers épineux de l'actualité internationale.Image : AP GraphicsBank/DW

A tout seigneur tout honneur, commençons par la Tageszeitung et ses vœux à Günter Grass, l’octogénaire moustachu, fumeur de pipe et grand homme de la littérature allemande. Et le quotidien de rendre hommage aux efforts de l’écrivain qui, avec Heinrich Böll et Magnus Enzensberger, a lutté pour la démocratisation de la littérature allemande.

Pour autant, le journal berlinois n’oublie pas le conflit social dans les chemins de fer allemands, à l’instar de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le syndicat des conducteurs de train fait la fine bouche et refuse la nouvelle offre du patron de la Deutsche Bahn. Toutefois, rassure le quotidien, les négociations reprennent et le spectre de la grève s’éloigne.

Parallèlement, la FAZ évoque la prochaine hausse des prix de l’énergie, tout comme la Frankfurter Rundschau. Pour le quotidien francfortois, Eon, le plus grand fournisseur d’énergie d’Allemagne, en rajoute une louche sur les prix en arguant de la hausse du prix des matières premières et de la taxation toujours plus lourde des sources d’énergie au profit des énergies renouvelables. Faux, s’insurge Sigmar Gabriel, le Ministre fédéral de l’Environnement qui dément que la charge fiscale ait été augmentée.

C’en est trop aussi pour die Welt qui soupçonne le géant de l’énergie de vouloir se goberger avant que l’Autorité de Régulation ou Bruxelles ne viennent mettre le groupe de Düsseldorf à la diète.

Si la colère des consommateurs est fondée, celle de l’Occident serait pourtant mauvaise conseillère vis-à-vis de l’Iran, comme le souligne la Süddeustche Zeitung, qui revient sur le sommet Merkel-Poutine à Wiesbaden. Ici, pas d’accord sur les plats de résistance que sont le Kosovo et l’Iran. Ici, le patron de la Russie moderne ne veut pas mettre d’huile sur le feu et refuse toute nouvelle sanction à l’égard du pays des mollahs alors que la chancelière préfèrerait durcir le ton. Pour le quotidien de Munich, la Russie aura pourtant besoin, même après Poutine, d’attirer les investisseurs occidentaux. Le climat actuellement favorable pourrait bien virer à l’aigre si la Russie sert trop la soupe à Téhéran ou confirme la Serbie dans son isolationnisme indigeste. La Russie a besoin d’alliés. Il suffit donc de lui montrer clairement les alternatives possibles.