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Dans le Nord-Kivu, plus de victimes des inondations

Zanem Nety Zaidi
10 mai 2023

Les glissements de terrain continuent de faire des victimes et la société civile du territoire de Masisi demande des explications au gouvernement.

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Inondations dans l'est du Congo
De fortes pluies causent d'énormes dégâts dans l'est de la RDCImage : Moses Sawasawa/AP/dpa/picture alliance

Dans un communiqué signé mardi (09 mai) par le gouverneur de province et lu par son porte-parole, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, le bilan de l'éboulement de lundi dernier à Rubaya semble pour l’instant relativement limité.

 

"En termes de bilan de cet incident, il a été enregistré un mort déjà enterré, et trois blessés pris en charge dans des structures sanitaires. Il sied de noter que toutes ces victimes sont des creuseurs artisanaux clandestins", a déclaré Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole du gouverneur militaire

A qui la faute?

L'éboulement est survenu dans le périmètre de Bisunzu 4731, fermé depuis deux mois sur ordre du ministère des Mines.

L'administrateur militaire du territoire de Masisi, le colonel Christophe Tshinabu Kenge, n'a pu que constater la violation de l’interdiction par les victimes du drame.

"Le constat est vraiment amer dans le sens où il y a eu d'abord une instruction de la haute hiérarchie, demandant la fermeture de ce périmètre, déplore le colonel Tshinabu Kenge, administrateur.  "Cette instruction a aussi été diffusée par monsieur le Gouverneur, mais nous venons de constater qu'il y a des gens qui se sont permis d'exploiter dans ce périmètre, et voilà qu'un incident malheureux a surgi, poursuit-il

 

 La société civile du territoire de Masisi attribue la responsabilité de cet accident au gouvernement congolais qui, selon Telesphore Mitondeke, son rapporteur, ne sait pas mettre en place des mesures d'accompagnement.

Telesphore Mitondeke, de la société civile 

"Nous devons sortir du sens que les décisions sont prises et qu'elles peuvent rester comme des chapelets de bonnes intentions. Il y a nécessité que des mesures d'accompagnement et d'application soient envisagées. Il faudra aussi mener des enquêtes pour comprendre à qui profite cette exploitation clandestine du moment qu'il y a une décision du ministère de tutelle suspendant toutes les activités d'exploitation minière. Et prochainement, il faudra que le gouvernement congolais, à travers les services attitrés, puisse éclairer la population."

Cette catastrophe est survenue ce lundi alors que le pays était en pleine journée de deuil national, suite au décès de plus de 400 personnes dans des inondations enregistrés à Kalehe, dans la province du Sud-Kivu.