Parler pour dissuader les volontaires au djihad
3 août 2015
Ebrahim était membre d’un groupe d'environ 20 jeunes de Wolfsburg, dans le nord de l'Allemagne, endoctrinés et recrutés qui ont fait le voyage en Syrie en 2013. Mais le jeune homme a fini par changer d’avis et révèle aujourd’hui les atrocités, la brutalité de l’organisation « je voudrais mettre en garde les autres pas seulement dans mon pays, pas seulement en Allemagne ou en Europe, mais dans le monde entier qui voudrais partir faire le djihad. C’est pour cette raison que je suis ici pour leur dire que moi je me suis désolidarisé de l’Etat Islamique. »
L'appel au djihad de la milice terroriste est en effet toujours très écouté. En Allemagne les autorités estiment que plus de 700 Allemands ont répondu.
Un exemple à suivre
Leur nombre pourraient même atteindre 2.000 selon certains experts qui ont longtemps espéré un abandon comme par exemple Ebrahim. Parmi eux, Peter Neumann, chercheur au Kings College de Londres. Ce spécialiste de l’extrémisme espère que l'exemple du jeune Ibrahim pourrait encourager les autres à s’exprimer publiquement sur le sujet « j’espère que son exemple pourrait encourager d’autres à ne plus se faire d’illusions. Beaucoup de ceux qui rentrent souhaite raconter leur histoire mais ils ont peur des conséquences. J’espère que cet exemple pourra être une source de motivation pour qu’ils en parlent ». Les autorités allemandes estiment que plus de 90 djihadistes allemands sont morts en Syrie et en Irak. Parmi eux au moins sept serait de Wolfsburg.