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Contre l'oligarchie

Katia Bitsch25 juillet 2013

Depuis 40 jours, des milliers de Bulgares dénonçent une dérive oligarchique. Ce mouvement de contestation se durcit et sucite de nombreux commentaires dans la presse allemande.

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Image : Dimitar Dilkoff/AFP/Getty Images

La Frankfuter Allegmeine Zeitung, note qu'au regard des traités européens, le pays ne viole aucun droits fondamentaux. L'Union Européenne n'a pas d'outil juridique pour empêcher toute forme l'oligarchie. Sous l'apparence d'un régime démocratique, il est parfois impossible de déceler les symptômes pathologiques d'un régime politique corrompu qui a les pleins pouvoirs.

die Tagezeitung souligne que le gouvernement socialiste n'est au pouvoir que depuis 10 semaines et chaque jour des milliers de bulgares descendent dans la rue, pour de bonnes raisons estime le journal ! Pour beaucoup, l'adhésion à l'Union européenne en 2007 s'est accompagnée d'un recul social : un salaire moyen de 200 euros, une hausse du chômage, une corruption rampante dans toutes les institutions.Mais au lieu de s'attaquer à ces problèmes urgents, «l'establishment politique » bulgare oscille, sans but, uniquement dans son intérêt et selon ces conceptions.

Les manifestations se sont durcies avec le siège du parlement
Les manifestations se sont durcies avec le siège du parlementImage : Dimitar Dilkoff/AFP/Getty Images

Pour la Süddeutsche Zeitung, cette situation pourrait conduire à une dangereuse escalade. Une trentaine de députés et trois ministres ont été retenus en otage au Parlement pendant neuf heures. Des accrochages entre la police et les manifestants, ont déjà fait une vingtaine de blessés, dont cinq policiers. Le pays est devenu ingouvernable mais le Premier ministre ne recule pas, il fait peut-être le pari que la chaleur du mois d'aout et les vacances dissuaderont les protestataires.

A propos du fiasco des drones. Thomas de Mazière, le ministre allemand de la Défense a été auditionné par le Parlement. Ce programme d'achat de drones a coûté des millions d'euros avant d'être finalement abandonné au motif que ces petits avions de reconnaissance n'étaient pas aux normes. Die Welt note des défauts dans la passation des marchés et une gestion des documents chaotiques. Pour le journal, Thomas de Maizière a largement apporté sa contribution à cet échec collectif. Son argument selon lequel il a appris trop tard les problèmes de drones est uniquement une façon d'échapper à sa responsabilité.