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Angela Merkel populaire pour sa gestion du Covid-19

23 avril 2020

La chancelière tire cette popularité des résultats de ses décisions généralement prudentes sur la pandémie. L'Allemagne enregistre un nombre de décès suite au Covid-19 qui est relativement bas.

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Dans une sortie médiatique le 18 mars 2020, la chancelière Angela Merkel a appelé ses compatriotes à la patience
Dans une sortie médiatique le 18 mars 2020, la chancelière Angela Merkel a appelé ses compatriotes à la patienceImage : picture-alliance/dpa/Bundesregierung/S. Kugler

L'Allemagne est souvent citée comme un exemple dans sa gestion de la pandémie de Covid-19 puisque le pays enregistre largement moins de décès que ses voisins européens. Ce jeudi (23.04.2020), l'institut Robert Koch signalait 5.094 décès au total depuis l'apparition du Covid-19. Au même moment en France, pays voisin, il était question de 21.856 cas de décès selon la direction générale de la Santé (DGS).

En conséquence, une très large partie de la population allemande juge favorablement l'action de la chancelière Angela Merkel, dont la popularité atteint des sommets. Au point d'inspirer à certains le souhait que la dirigeante ne quitte pas le pouvoir comme elle entend le faire à la fin de son actuel mandat en 2021.

Progression spectaculaire dans les sondages

72% des citoyens allemands se disent satisfaits ou très contents du travail du gouvernement que dirige Angela Merkel.

Une progression spectaculaire par rapport au mois de mars où seulement 35% des Allemands étaient satisfait du travail du gouvernement. Cette popularité est soulignée même au-delà des frontières allemandes.

Ce qui séduit le plus, c'est la prudence avec laquelle Angela Merkel agit et les résultats que cela produit. Ce jeudi encore, lors de sa première intervention devant le Parlement depuis le début de la crise sanitaire, la chancelière a critiqué les chefs des Länder, les Etats de la fédération, pour la rapidité avec laquelle ceux-ci lèvent les mesures de confinement.

Angela Merkel a averti que les restrictions continueraient sur une longue période. "Aussi désagréable que cela puisse paraître, la pandémie n'en est toujours qu'à ses débuts", a-t-elle affirmé.

 

Lire aussi →Berlin prévoit une sortie du confinement pour début mai

 

La pandémie n'est encore qu'à ses débuts

Selon Angela Merkel, la baisse observée du taux de contamination sur laquelle s'appuient certains dirigeants de région pour lever progressivement le confinement ne donne aucune garantie sur une sortie de crise.

La chancelière, qui est elle-même physicienne de formation, fonde sa démarche sur ses consultations avec les milieux scientifiques et notamment les virologues.

Devant la chancelière Merkel, Armin Laschet (portant des lunettes et une cravate grise sur fond blanc) et Markus Söder (droite, vu de dos)
Devant la chancelière Merkel, Armin Laschet (portant des lunettes et une cravate grise sur fond blanc) et Markus Söder (droite, vu de dos)Image : picture-alliance/dpa/B.v. Jutrczenka

Mais sa prudence se heurte à des résistances au sein de son propre parti. Deux acteurs qui sont officiellement candidats à la présidence du parti CDU ne cachent plus leur opposition.

D'un côté Amin Laschet, le président de la région la plus peuplée d'Allemagne, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Celui-ci se fait remarquer pour son empressement à sortir du confinement. Son discours rassure les milieux d'affaires avant tout préoccupés par la relance de l'économie.

De l'autre côté, son collègue de Bavière, Markus Söder, partisan d'un confinement sévère, est contre une réouverture des restaurants et débits de boisson sans précaution préalable.

La crise sanitaire se transforme donc au sein des conservateurs en une querelle interne de succession à Angela Merkel.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum