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Le G7, à "six contre un"

8 juin 2018

Donald Trump ne s'est pas attiré les faveurs de ses "amis" du G7 en taxant leurs exportations vers les Etats-Unis. Le commerce et l'accord sur le nucléaire iranien risquent de jeter un froid au sommet annuel, au Canada.

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Kanada Whistler -  Flaggen werden aufgestellt
Image : picture-alliance/empics/The Canadian Press/J. Hayward

Les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus riches de la planète sont arrivés jeudi 7 juin au Canada pour le sommet annuel du G7. La réunion s'ouvre pour deux jours ce vendredi, sur fond de tensions autour des taxes douanières américaines imposées aussi aux alliés des Etats-Unis. 

Qui aime bien...?

"L'Amérique d'abord" était le slogan de campagne de Donald Trump. Mais la France, l'Allemagne, le Royaume Uni, l'Italie, le Japon et le Canada notamment ne pensaient pas devoir en faire les frais.

USA PK Larry Kudlow
Larry Kudlow tente de rassurerImage : Getty Images/C. Somodevilla

Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche, affiche son "optimisme" sur un ton badin en affirmant discuter "de tout", même "s'il peut y avoir des désaccords, mais c'est comme une dispute en famille". 

Mais l'Union européenne n'a pas digéré que ses exportations d'aluminium et d'acier vers les Etats-Unis soient surtaxées au nom de la "sécurité nationale" américaine.

Ces hausses tarifaires devraient donc occuper le gros des discussions, tout comme l'accord sur le nucléaire iranien dont Washington s'est retiré.

Trump droht EU mit Importzöllen
Les exportations allemandes d'automobiles sont ciblées par les Etats-UnisImage : picture-alliance/dpa/I. Wagner

Avec Trump, tout est possible

Les attentes à l'endroit du communiqué final sont donc mesurées, et c'est un euphémisme. Roland Paris, ancien conseiller en politique étrangère de Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, estime au micro de la DW qu'"étant données les circonstances, [il] considèrerai[t] ce sommet comme un succès dès lors qu'il ne se solde pas par une rupture entre les Etats-Unis et ses alliés. Ce qui serait complètement fou.”

Même la chancelière allemande, plutôt conciliante en général, s'attend à « des controverses ». Angela Merkel qui a par ailleurs annoncé la ratification par Berlin du traité de libéralisation du commerce avec le Canada, le CETA. Un accord particulièrement décrié par les opposants au G7 qui ont commencé de se rassembler en masse à Québec.

Quant à Emmanuel Macron, il a prévenu que les membres du groupe ne devaient pas "craindre de trouver un accord à six face aux Etats-Unis". Et que toute obstruction de Donald Trump nuirait à l'image de son pays.

"Multilatéralisme fort" vs. bilatéralisme

Le président américain tente de persuader ses six "amis"du G7 qu'il faut renégocier en bilatéral, plutôt qu'à six contre un. D'une façon générale, l'administration Trump remet en cause les institutions internationales et les partenariats multilatéraux existants : de l'Organisation mondiale du vommerce, à l'Union européenne, en passant par l'Otan.

Le sommet pourrait bien se solder par de vagues déclarations sur des thèmes consensuels comme l'égalité entre les sexes ou l'environnement.

... même si en matière d'environnement, le locataire de la Maison Blanche est imprévisible aussi : c'était à l'issue de son tout premier G7, en Italie, que Donald Trump avait annoncé le retrait des Etats-Unis des accords de Paris sur le climat.