Espoirs et craintes après l'accord de sortie de crise
21 mai 2012Un accord a finalement été conclu dimanche 20 mai à Bamako entre les auteurs du coup d'État, les autorités intérimaires et les médiateurs de la Cédéao, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest. Dioncounda Traoré (à droite sur la photo) assurera la transition du Mali pendant 12 mois avec, à terme, la tenue d'élections. Les membres de la junte ont obtenu l'assurance d'une amnistie, le capitaine Sanogo se voit reconnaître le statut d'ex-chef de l'État. Des concessions qui ont convaincu les putschistes d'accepter l'offre de la Cédéao.
Écoutez ci-dessous l'analyse du professeur Babacar Gueye, directeur de l'Institut supérieur de droit de Dakar. Il décrypte cet accord au micro d'Isaac Dosso.
Le président Traoré victime d'une agression
Si la plupart des Maliens sont plutôt soulagés de cette solution de sortie de crise, une partie de la rue ne décolère pas. Des centaines de jeunes ont manifesté lundi matin dans les rues de Bamako pour crier leur désaccord. Certains ne veulent pas du président intérimaire à la tête du pays et d'autres dénoncent tout simplement un diktat de l'organisation sous-régionale, la Cédéao. Écoutez ci-dessous le reportage à Bamako de notre correspondant Yaya Konaté.
Au cours de la journée de lundi, des manifestants ont investi l'actuel bureau du président par intérim, à Koulouba, près de Bamako. Dioncounda Traoré a été frappé et blessé. Il a pu être hospitalisé, mais sa vie n'est pas en danger, selon des sources concordantes. La Garde nationale, qui assurait la sécurité des lieux, n'a apparemment pas réussi à contenir les centaines de manifestants présents.
Auteur : Cécile Leclerc (avec AFP)
Édition : Fréjus Quenum, Sébastien Martineau