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Ville morte en RDC : le pouvoir prédit un échec

9 mars 2018

Alors que la société civile a lancé un appel pour une "Opération ville morte" aujourd'hui en RDC, Jean-Pierre Kambila, le directeur adjoint du cabinet civil du président prédit l'échec de la mobilisation.

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Demokratischen Republik Kongo - Straßenszene in Goma.
Image : DW/F. Quenum

Ville morte en RDC : le pouvoir prédit un échec

En RDC, une dizaine d’organisations de la société civile appellent ce vendredi à une journée de grève générale dans tout le pays pour protester contre la répression policière et la mort, le 25 février, de deux activistes, Eric Bolokoloko et Rossy Mukendi. 

Jean-Pierre Kambila, affirme que la police utilise des armes non létales. Il revient aussi sur le regain de violences dans la province de l’Ituri, dans l’est de la RDC. 

 

Jean-Pierre Kambila : Le Congo notre pays, a besoin de travailler pour avancer. Vous ne pouvez pas dire que vous aimez un pays si vous êtes en train de le saboter tous les jours. C’est pour cela que j’appelle les Congolais de tous mes vœux à aller travailler.  C’est cela qui va nous sauver, pas les villes mortes.

DW : Le problème est que les manifestants entendent protester contre les violentes répressions de toutes les manifestations pacifiques.

Jean-Pierre Kambila : Ils ont le droit de manifester pacifiquement. Ce n’est pas ça le problème. Le problème est que quand vous manifestez pacifiquement, vous ne vous attaquez pas aux voitures des gens qui passent, vous ne tapez pas sur les gens, vous ne menacez pas les gens, vous n’envoyez pas des voyous au lieu d’envoyez des militants.

DW : Mais Jean-Pierre Kambila, vous n’allez pas nous dire que Rossy Mukendi l’activiste qui a été tué est un bandit ?

Jean-Pierre Kambila : Non je ne le dis pas et surtout n’insinuez pas que je l’aie dit. Vous savez une balle quand elle vient elle ne dit pas "toc toc toc qui êtes vous, j’aimerais vous tuer ou pas, non ! "

DW : Le 25 février dernier on a quand même vu des images, c’étaient des laïcs catholiques et des militants des droits de l’homme qui manifestaient pacifiquement, les mains nues…

Jean-Pierre Kambila : C’est vous qui savez distinguer si celui-là a la tête d’un manifestant honnête et l’autre ne l’a pas. Moi je vous parle des  rapports de la police que je reçois.

DW : En parlant de police justement, les policiers sont accusés d’utiliser des armes pour tirer à bout portant sur des manifestants pacifiques.

Jean-Pierre Kambila : Non monsieur, la police utilise des armes non létales.

DW : Et l’opposition vous prendra au mot au cas où lors des prochaines manifestations la police utiliserait des balles réelles pour tirer à bout portants sur les manifestants.

Jean-Pierre Kambila : Pas encore, des balles réelles. Arrêtez de mettre dans vos questions des choses qui pourraient insinuer que j’accepte cela. C’est faux.

DW : Depuis un certain temps, il y a une résurgence des violences dans l’Ituri. Cela préoccupe Joseph Kabila ?

Jean-Pierre Kambila : Enormément, la preuve en est que nous avons envoyé là-bas le vice-Premier ministre.

DW : Et pourquoi est ce que le président Kabila lui-même ne s'est pas rendu sur le terrain ?

Jean-Pierre Kambila : Bon Dieu ! Vous voulez que le président de la République soit en même temps en Ituri et ici avec les miniers. Est-ce que c’est possible ? Il s’agit de deux nos ethnies qui se battent parce qu’elles sont manipulées par une certaine opposition, nous faisons tout pour que cela s’arrête.

Me Sylvain Lumu, société civile :"La Constitution garantie la liberté de manifester"

 

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona