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Une forteresse Europe très controversée

Jean-Michel Bos2 juillet 2009

La Suède qui préside l'Europe depuis mercredi s'oppose à la fermeture des frontières en Europe. Elle insiste notamment pour que les états membres se mettent au diapason en matière de droit d'asile

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La "Porte de l'Europe", érigée à Lampedusa en mémoire de tous les réfugiés morts noyés durant leur traversée
La "Porte de l'Europe", érigée à Lampedusa en mémoire de tous les réfugiés morts noyés durant leur traverséeImage : DW

La présidence suédoise de l'Union européenne a placé au rang de ses priorités la question des demandeurs d’asile. Le Programme de Stockholm doit prendre le relais, fin 2009, d’un autre programme, celui de La Haye. Il s’agit concrètement de mettre en place des politiques communes en matière de coopération policière, douanière, judiciaire ou encore pénale. Et dans ce Programme de Stockholm, il y a notamment un plan sur l'immigration et l'objectif, maintes fois repoussé à vrai dire, de la mise en oeuvre d'une politique commune en matière d'asile.

Réfugiés au large de Lampedusa
Réfugiés au large de Lampedusa

La Suède est tout d’abord un exemple en la matière puisqu’elle possède une des politiques d’asile parmi les plus libérales en Europe. Stockholm a donc logiquement placé, parmi les priorités de sa présidence, l’adoption d’un système d’asile commun. Pour résumer, la position de la Suède dans ce dossier est assez claire : elle s’oppose à la tendance actuelle en Europe qui vise à fermer les frontières. Cela était le cas avant la crise économique. C’est devenu pire bien sûr aujourd’hui, comme l’a souligné d’ailleurs mardi le rapport de l’OCDE qui critique le fait que la crise ralentisse les flux migratoires en direction de l’Europe.

Harmoniser le droit d'asile

Mais pour revenir à la Suède, si ce pays est opposé à la vision d’une Europe forteresse, Stockholm ne souhaite pas en revanche accueillir tous les réfugiés du monde. Par conséquent, la Suède plaide pour un partage de la responsabilité et donc pour la mise en place d’une législation visant à harmoniser les conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Un dossier qui se trouve sur la table européenne depuis des années. Une des tâches de la présidence suédoise sera donc de le faire aboutir d’ici le mois de décembre.

Centres d'accueil fermés

Jeunes réfugiés irakiens dans un centre d'accueil de Munich
Jeunes réfugiés irakiens dans un centre d'accueil de MunichImage : AP

Depuis 2002, le Land de Bavière est le seul en Allemagne à imposer à quelques 7500 réfugiés de vivre, pendant toute la durée de leur procédure de demande d’asile, dans des centres fermés. Il y en a 118 dans toute la région, installés dans des containers, dans des anciennes casernes ou bien dans des maisons abandonnées. Souvent, ceux-ci sont surpeuplés. Ce n’est pourtant pas le cas de celui de Würzburg, à presque 300 kilomètres au nord de Munich. Mais celui-ci a quand même été qualifié, par une association spécialisée dans le droit des réfugiés, comme le pire centre de toute la Bavière.

Un Parlement à droite toute

Le britannique et libéral Graham Watson est candidat à la présidence du Parlement européen
Le britannique et libéral Graham Watson est candidat à la présidence du Parlement européenImage : presse

Pour finircette émission nous nous intéressons aux recettes de politique bruxelloises. Le parlement européen, à l’image de l’Allemagne, était jusqu’à présent dirigé par une grande coalition, un accord passé entre les conservateurs et les sociaux-démocrates et qui revenait à s’entendre sur certains grands dossiers et au passage, à se répartir les postes importants comme celui de la présidence de cette institution.

Mais voilà, les libéraux, la troisième force du parlement, en ont assez et ils ont appelé le groupe PPE conservateur à s’allier à eux pour conduire une politique de centre-droit. Le Britannique Graham Watson était jusqu’il y a peu le président du groupe libéral. Il est désormais le candidat de ce parti à la présidence du Parlement. Il nous explique pourquoi il a choisi de lancer sa candidature.