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Une centaine d’écolières libérées au Nigeria

21 mars 2018

Un mois après leur enlèvement par des combattants présumés de Boko Haram, près d'une centaine d'élèves de Dapchi ont été libérées par leurs ravisseurs. Leur libération soulèvent beaucoup d'interrogations au Nigeria.

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Boko Haram lässt entführte Mädchen frei
Image : Reuters/O. Lanre

"Les efforts du président Muhammadu Buhari épaulé par les services de sécurité ont porté leurs fruits" : c’est en ces termes que le gouvernement nigérian a annoncé, dans un communiqué, la libération de 91 filles et un jeune garçon.

Pas de contrepartie selon le gouvernement

Les autorités n’ont pas fait état de versement de rançon. Mais le ministre de l'Information, Lai Mohamed, a parlé de l’implication de pays amis du Nigeria et a expliqué que la libération des filles avait été inconditionnelle. 

"Les filles n’ont pas été libérées au même endroit. Certaines ont été retrouvées sur la route. La violence et la confrontation n'auraient pas été la solution car cela aurait pu mettre en danger leur vie", a déclaré le ministre.

Selon des témoins, les filles n'étaient accompagnées d'aucune force de sécurité. "Pendant qu'elles étaient ramenées à Dapchi, les opérations militaires ont été mises en suspens pour leur permettre leur passage", a ajouté le ministre Lai Mohamed.

Leurs ravisseurs les ont juste déposées avant de rebrousser chemin. Certaines des adolescentes ont déclaré qu'elles n'avaient pas été maltraitées. 

"Nous avons marché toute la nuit, et après nous nous sommes arrêtées en route pour préparer à manger. Durant notre détention, on a été bien traité et ils nous ont toujours servi à manger. En réalité, ils ne font aucun mal aux femmes prisonnières là où nous étions gardées, en pleine brousse", a raconté l'une des captives.

Nigeria - Massenentführung Boko Haram
Image : Getty Images/AFP/A. Abubakar

La responsabilité de Boko Haram

D’après des sources concordantes, avant leur libération, les captives auraient été gardées sur des îles du Lac Tchad, une zone contrôlée par la faction de Boko Haram reconnue par le groupe Etat islamique.

L’enlèvement de masse des filles de Dapchi, qualifié de "désastre national" par le président Muhammadu Buhari, s'est déroulé dans des circonstances quasi identiques au kidnapping de Chibok, en avril 2014. Chibok où plus de 200 lycéennes avaient été enlevées, déclenchant une vague d'émotion mondiale.