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Un thème domine le G7 : la Syrie

Philippe Pognan
12 avril 2017

Les ministres des Affaires étrangères du G7 jugent que l'avenir de la Syrie doit s'écrire sans Bachar al-Assad. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson doit porter ce message à Moscou.

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Italien G7 Außenministertreffen
Image : picture-alliance/AP Photo/ANSA/R. Dalle Luche

"L’Occident veut inciter la Russie à participer à la recherche d’une solution au conflit syrien, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung. La proposition des ministres des Affaires étrangères du G-7 pourrait débloquer la situation et faire avancer les choses. Car au Kremlin, on commence à réaliser qu’à longue échéance, une Syrie sous la domination d’un Bachar al Assad qui ne recule pas à employer l’arme chimique, est davantage un fardeau qu’un avantage stratégique!" conclutle journal de Francfort…

Syrien Idlib Giftgasangriff
Des victimes de l'attaque au gaz par les forces du régime de Bachar al Assad à Idlib (le 4 avril 2017)Image : picture-alliance/abaca/S. Zaidan

Le Tagesspiegel lui s’inquiète des tensions russo-américaines: "C’en est fait de l’espoir de meilleures relations entre les Etats-Unis et la Russie ! Du moins à brève échéance. Au moment même de la première visite officielle du chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson à Moscou, le climat est plus glacial que jamais. Donald Trump fait bombarder l’armée de l’air d‘Assad le protégé de Poutine et envoie un porte - avions et son escorte en Asie pour lancer un avertissement en Corée du Nord. Certains en Allemagne voient déjà venir  la Troisième Guerre Mondiale ..."

La Süddeutsche Zeitung elle, condamne la frappe aérienne américaine contre les militaires syriens : "Certes , il existe de bonnes raisons politiques et morales d’empêcher par la force le régime du président Assad de continuer à assassiner son peuple. Mais voilà, ce bombardement était contraire à la Charte des Nations unies ; car Donald Trump n’a pas agi dans un cas de légitime défense et il a agi sans mandat du  Conseil de Sécurité. Il a donc enfreint le Droit International, même si des gouvernements occidentaux applaudissent, dont l’Allemagne qui jusqu’ici s’est toujours conduite en défenseur du Droit International…"

USA Russland Tillerson Bei Lawrow in Moskau
Une première entrevue difficile entre le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov (à g.) et son homologue américain Rex Tilllerson à Moscou, le 12 avril. Image : picture-alliance/dpa/AP/I. Sekretarev

Le quotidien Reutlinger General Anzeiger se révèle sceptique face à l’efficacité des négociations sur la Syrie : " Ces discussions sur la Syrie ne peuvent  aboutir que si Moscou, Washington et Bruxelles tirent tous ensemble sur la corde et dans le même sens. Le principal point de dissenssion est  toujours le président Assad. Peut-il rester président ou non et à quoi ressemblerait une ère post-Assad ?", s’interroge l’éditorialiste…