Un théâtre élitaire pour tous | PROGRAMME | DW | 22.04.2013
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PROGRAMME

Un théâtre élitaire pour tous

Jaouad Essounani est un passionné de théâtre. Avec sa troupe « Dabateatr », il s’attaque avec humour à des sujets tabous de la société marocaine. Une démarche politique et citoyenne.

Jouad Essounani, künstlerischer Leiter von Dabateatr

Jouad Essounani, directeur

Jaouad Essounani aurait pu choisir le chemin de la facilité. Ce metteur en scène de théâtre et dramaturge marocain aurait pu travailler en Europe - en France, là où il a en partie étudié ou à Londres où il était invité comme artiste en résidence au grand Royal Court Theater. Mais non, Jaouad Essounani a préféré rentrer au Maroc – un pays où le théâtre reste le parent pauvre de la culture. Cela fait presque dix ans qu’il a monté à Rabat « Dabateatr », une compagnie d’art pluridisciplinaire. Jaouad Essounani est venu assister à Berlin à la mise en scène de deux de ses pièces par le théâtre Heimathafen.

« L'engagement, c'est bien faire son travail » Jouad Essounani

« L'engagement, c'est bien faire son travail » Jouad Essounani

Islam, sexualité, attachement quasi sacré au roi marocain, relations du pays avec l’Occident – voilà les thèmes auxquels s’attaque sans tabous Jaouad Essounani avec sa compagnie. Il y mêle le théâtre, la danse, la vidéo et parfois le cirque et invite le public à échanger. Sa devise : Un théâtre élitaire pour tous.

Le problème : ce genre de projets artistiques n’est pas soutenu au Maroc. Dabateatr n’a droit à aucune subvention de l’état marocain et ne dispose pas non plus d’espace de création. Ce sont les fondations étrangères qui aident financièrement la troupe et l’institut français ou l’institut Goethe qui mettent à disposition leurs locaux. Malgré les difficultés, Dabateatr propose des ateliers dans les écoles, accueillent tous les mois des jeunes artistes en résidence – et a aussi ouvert ses portes à des militants. Des militants qui au moment du printemps arabe en 2011 se sont appelés « mouvement du mouvement du 20 février ». Deux après, Jouad Essounani a pris ses distances avec ce groupe de contestation.

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