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Un nouveau rapport révèle les crimes des Imbonerakure

Rémy Mallet
25 août 2017

Selon l’Initiative internationale pour les droits des réfugiés, les Burundais continuent de fuir les violences commises par la ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, alors que Bujumbura affirme que le pays est sûr.

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Burundi Imbonerakure Miliz
Image : Getty Images/AFP/C. de Souza

Le rapport se base sur des témoignages reccueillis auprès de trente réfugiés burundais arrivés en Ouganda entre mars et juin de cette année. Selon l’ONG qui a compilé leurs affirmations, les meurtres et disparitions forcés continuent à être orchestrés par les membres de la ligue de la jeunesse du parti au pouvoir, communément appelés Imbonerakure ou "ceux qui voient de loin" en kirundi.
 

“Les réfugiés avec qui on a parlé nous ont raconté leurs histoires, les raisons qui les ont poussé à quitter leur pays. Premièrement, il ont cité des menaces de la part des Imbonerakure, des abus, des passages à tabac. Ces violences ont été perpétrées surtout contre des gens qui sont vus comme des militants de partis d’opposition. Deuxièmement, il y a en beaucoup qui ont affirmé avoir quitté le Burundi à cause de l’action des Imbonerakure qui auraient mis en détention ou exécutés des membres de leurs familles” , a expliqué Thijs Van Laer est chargé des Programmes à l’Irri.  

 

Le régime burundais discrédite le rapport 

 

Du côté du pouvoir, on rejette ces accusations. Sur son compte Twitter, Willy Nyamitwe, le conseiller en communication du président burundais, accuse l’ONG de publier des "mensonges". Joseph Ntakarutimana, secrétaire général adjoint du CNDD-FDD,  dégage la responsabilité des Imbonerakure et doute de la crédibilité des témoignages. 

“Les réfugiés à l’extérieur du pays ne peuvent jamais donner la vraie version du pays qu’ils quittent parce qu’ils cherchent à avoir des appuis du HCR et à être accepté. Il doivent dire que c’est un pays qui brûle pour avoir le statut de réfugiés politiques” , a-t-il affirmé. 

Selon l'ONU, les Imbonerakure sont une milice. Plusieurs organisations locales et internationales dénoncent les violations des droits de l'homme commis par les membres de ce mouvement. Ce nouveau rapport risque donc de porter un coup dur aux efforts des autorités burundaises qui multiplient les actions pour faire rapatrier les réfugiés se trouvant dans les pays limitrophes.