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Un Nobel pour un rebelle

8 octobre 2010

A la Une des journaux: Mario Vargas Llosa, le prix Nobel de littérature 2010, la catastrophe des boues toxiques en Hongrie et les propos de Chrisitan Wulff sur la place de l'islam en Allemagne

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Mario Vargas Llosa, premier écrivain latino-américain couronné par le Nobel de littérature depuis 1990Image : AP

Il est des prix Nobel qui rayonnent particulièrement. C'est le cas de Mario Vargas Llosa, écrit die Welt. Non seulement parce que c'est un excellent écrivain mais aussi parce qu'il fait partie de ces grands intellectuels qui s'y connaissent en politique et qui comprennent comment les sociétés fonctionnent, en particulier les sociétés latino-américaines. Ce n'est pas un hasard s'il s'est présenté comme candidat à l'élection présidentielle au Pérou en 1990. Le couronnement de son oeuvre littéraire peut être interprété comme une victoire de la liberté, comme un signal encourageant adressé à tous ceux qui veulent changer les choses et qui s'accrochent à l'idée que c'est possible.
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Parmi les succès de Mario Vargas Llosa: "La Ville et les chiens" et "Conversation à 'La Cathédrale'"Image : DW / Usi

Pour la Tageszeitung, la distinction arrive trop tard. Si Mario Vargas Llosa avait été récompensé pour son oeuvre dans les années 70 - l'époque où il a rompu avec la dictature cubaine - cela aurait été intéréssant. Lui attribuer le Nobel de littérature aujourd'hui revient en revanche à décorer un dinosaure. Son apogée est derrière lui depuis longtemps, estime le journal, sans compter que c'est tout sauf le bon moment pour récompenser un intellectuel qui milite pour une politique économique ultralibérale.

Ungarn Donau Giftmüll
La marée de boue rouge toxique s'est déversée sur sept villages hongrois.Image : AP

La Süddeutsche Zeitung se penche sur le drame des boues toxiques en Hongrie. La vraie catastrophe de l' Europe de l'Est, estime le journal, c'est l'ignorance, largement répandue, concernant les questions liées à l'environnement. Les prochains incidents sont déjà prévisibles parce que de nombreux déchets toxiques sont laissés à l'abandon, parce que les autorités sont corrompues et ne font pas correctement leur travail et parce que - mais cela n'est pas une spécialité des Européens de l'Est - les dégâts environnementaux ne sont pas prix en compte par les entreprises.

Bundespräsident Christian Wulff Deutsche Einheit Rede
Christian Wulff lors de son discours, le 3 octobre dernierImage : picture alliance/dpa

Un mot pour finir sur la polémique autour du discours de Chrisitan Wulff à l'occasion des vingt ans de la Réunification, le 3 octobre dernier. Un discours dans lequel il a déclaré que l'islam faisait partie de l'Allemagne. Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'intention du président allemand était d'encourager la cohésion de la société. Or, depuis qu'il a prononcé cette phrase, elle a été interprété dans tous les sens possibles et imaginables. La chancelière Angela Merkel a eu beau essayé de clarifier les choses, le débat sur l'Islam et sur son rôle en Allemagne ne fait que commencer.

Auteur: Konstanze von Kotze
Edition: Sandrine Blanchard