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Un accord entre pays européens a été trouvé sur l’Aquarius

Carole Assignon
14 août 2018

Le navire humanitaire a été autorisé à accoster à Malte et les migrants seront autorisés à y débarquer. Au nombre de 141, ils seront ensuite accueillis en France, en Allemagne, au Luxembourg, au Portugal et en Espagne.

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Mittelmeer - Flüchtling auf der MV Aquarius
Image : Reuters/G. Mangiapane

Les 141 personnes à bord de l’Aquarius seront réparties entre la France, l'Allemagne, le Luxembourg, le Portugal et l'Espagne, a indiqué sur Twitter le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, après avoir donné son feu vert pour laisser accoster le navire humanitaire. 

L'Espagne, qui avait accueilli l'Aquarius en juin au moment de sa précédente errance, a fait savoir pour sa part, qu'elle prendrait en charge 60 des 141 migrants secourus. Paris a annoncé qu'il proposerait "dans les prochaines semaines un mécanisme" afin d'"éviter les crises à répétition".

Ces migrants secourus par l'Aquarius vendredi au large de la Libye sont essentiellement originaires de Somalie et d'Erythrée. La moitié d'entre eux est constituée de mineurs et plus d'un tiers de femmes.
 

L'Italie n'a pas voulu de l'Aquarius 


"L’Aquarius qui se trouve dans les eaux maltaises bat pavillon de Gilbratar, le Royaume-Uni devrait assumer sa responsabilité pour la protection des survivants" -  c’est en substance ce qui ressort d’un récent tweet de Danilo Toninelli, ministre italien des Transports. Celui-ci a exclu que le navire puisse accoster dans l'un des ports italiens. 

Gibraltar a par ailleurs annoncé qu'il allait retirer son pavillon à l’Aquarius après lui avoir demandé de suspendre ses activités de sauvetage. Pour justifier cette décision, les autorités de Gibraltar précisent que l’Aquarius a été enregistré en 2009 en tant que navire de recherche et pas comme navire de sauvetage. 

Un argument que SOS Méditerranée a balayé du revers de la main. L’organisation dénonce "une différence artificielle" qui n'a "aucun fondement technique". Pour l’ONG il s’agit d’une manœuvre politique pour entraver son action. 

Dans un communiqué de l'organisation on peut lire que "depuis deux ans et demi, l’Aquarius a mené plus de 200 opérations de recherche et sauvetage (Search and Rescue – SAR) en toute transparence et informant régulièrement toutes les autorités compétentes." Selon ses responsables,  l’Aquarius a toujours été reconnu apte à mener des opérations de sauvetage. 

L’Autorité Maritime de Gibraltar elle-même a enregistré l’Aquarius comme navire de sauvetage auprès de l’Organisation maritime internationale (OMI) selon SOS Méditerranée. 

Les ONG affrétant l’Aquarius n’ayant pas cherché à obtenir le feu vert de Gibraltar à la reprise de ses activités de sauvetage, elles ont donc jusqu’au 20 août pour retirer le pavillon de Gibraltar. Le navire retournera alors dans le registre de celui de son propriétaire, l’Allemagne, selon un communiqué du gouvernement de Gibraltar.

 

DW Französisch Carole Assignon
Carole Assignon Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique