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Tribulations...

Lascombes, Christophe4 avril 2008

Aujourd'hui, les journaux allemands s'intéressent bien sûr encore au sommet de l'OTAN de Bucarest, mais reviennent aussi sur les tribulations de la CSU.

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La pression augmente encore sur le patron de la CSU... et les élections approchent.Image : AP

A Bucarest, l'Alliance atlantique fait la preuve qu'elle est bien plus vivante et capable d'évoluer que certains de ses critiques ne le disent, constate la Frankfurter Rundschau. La vieille Europe s'est opposée à juste titre à l'entrée immédiate de l'Ukraine et de la Géorgie, démontrant que l'Otan n'est pas composé de béni oui-oui à la botte de Washington. D'autant qu'il y a d'excellentes raisons de les accueillir plus tard. Ce serait en outre un mauvais signal à l'adresse de Moscou.

Une belle assurance que constate également die Welt. L'Alliance atlantique a su se dégager un espace de liberté à un moment critique de son développement. Sans céder aux pressions de Moscou, les 26 résistent avec élégance aussi à la volonté de domination des USA, sans pour autant faire perdre la face à George Bush lors de sa dernière apparition politique internationale.

Si, comme ses collègues, la Tageszeitung s'intéresse au sommet de Bucarest, le quotidien fait toutefois sa première page sur les tribulations de la CSU. Ce parti affronte maintenant ce que d'autres grands partis populaires ont derrière eux : aujourd'hui, chaque électeur est à la fois un peu social-démocrate, un peu chrétien-démocrate et un peu vert. Le parti bavarois va donc devoir s'habituer à ne plus disposer d'une majorité absolue au parlement régional.

C'est que les temps sont durs, reprend la Süddeutsche Zeitung, après la défaite aux élections régionales, l'arrêt de la construction du Transrapid et les milliards de pertes de la banque régionale dans la tourmente des subprimes américains, tout n'est pas rose pour la petite sœur de la CDU. Pourtant, le parti ne se laisse pas abattre et resserre les rangs derrière son chef. Un chef qui, selon certaines rumeurs, serait la victime désignée d'un putsch interne.

Une hypothèse analysée par la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui désigne les coupables potentiels : Stoiber, le roi déchu qui a encore quelques comptes à régler, Seehofer, l'ancien dauphin empêché pour cause d'infidélité conjugale publique et Söder, le nouveau dauphin potentiel, qui a l'âge de rêver à de plus hautes destinées. Pourtant, estime le quotidien de Francfort, la CSU ne va pas détrôner son nouveau chef six mois avant les prochaines élections régionales après Stoiber. Ne serait-ce que parce qu'elle a encore besoin de lui pour le cas où elle devrait le sacrifier en cas d'échec justement à ces élections.