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Travailleur humanitaire, un métier à risques

Ramata Soré19 août 2014

Ce 19 août, c'est la Journée mondiale de l'aide humanitaire. Instaurée en 2008 par l'Onu, elle attire l'attention sur le sort des travailleurs humanitaires. En 2013, 251 incidents les visant ont été enregistrés.

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en 2003, l'initiative aidworkersecurity.org enregistrait 63 incidents au cours desquels 143 travailleurs humanitaires ont été enlevés, blessés ou tués. En 2013, ce nombre est passé à 251 incidents et 460 victimes
en 2003, l'initiative aidworkersecurity.org enregistrait 63 incidents au cours desquels 143 travailleurs humanitaires ont été enlevés, blessés ou tués. En 2013, ce nombre est passé à 251 incidents et 460 victimesImage : ec.europa.eu

La Journée mondiale de l'aide humanitaire a été instaurée en 2008 par le Secrétaire général des Nations unies Ban Ki Moon en mémoire des victimes de l'attentat perpétré en 2003 contre le siège des Nations unies à Bagdad en Irak. Cette attaque avait causé la mort de 22 personnes, dont le représentant spécial des Nations unies dans ce pays, Sergio Vieira de Mello.

Selon plusieurs recherches, les travailleurs humanitaires internationaux sont davantage victimes des attaques que les locaux, tout comme les organisations, les plus connues. Pour l'Allemand, Hans-Joachim Heintz, professeur de droit international, il y a une confusion au niveau des personnes qui commettent les attaques : « Les parties engagées dans la guerre comme les fondamentalistes ou les terroristes mettent sur un pied d'égalité l'aide humanitaire et la pensée occidentale, ce qui rend naturellement difficile le travail des humanitaires sur le terrain. »

Afficher sa neutralité

Deux membres de la Croix Rouge allemande se préparent à une mission d'aide humanitaire en Ukraine
Deux membres de la Croix Rouge allemande se préparent à une mission d'aide humanitaire en UkraineImage : picture-alliance/dpa

Dans son ouvrage L'aide en péril, la chercheuse américaine Larissa Fast s'est penchée sur la multiplication des attaques contre les organisations humanitaires. Selon elle, « l'une des raisons qui explique l'augmentation de ces attaques, c'est le fait que les organisations prennent de gros risques pour travailler dans des environnements dangereux. » Pour mettre fin à ces attaques, la chercheuse lance un appel aux organisations internationales pour qu'elles affichent davantage leur neutralité et leur indépendance. Selon les chiffres que vient de publier le Centre de recherches Humanitarian Outcomes, en 2013, l'Afghanistan a été le pays le plus dangereux pour les travailleurs humanitaires avec 81 morts. La Syrie, le Pakistan, le Soudan et le Soudan du Sud sont également en tête de liste.