Togo : les syndicats mettent la pression sur les politiques
26 janvier 2018Quatre des six centrales syndicales du Togo appellent le pouvoir et l’opposition à la résolution rapide de la crise togolaise par un ultime dialogue franc, sincère, honnête et - sans question tabou - explique Nadou Lawson, de la synergie des travailleurs du Togo. "Nous avons voulu dire à nos acteurs politiques que nous les travailleurs, nous en avons assez. Il est temps que les politiques de tout bord puisse s’assoir pour trouver une solution, je ne dis pas une, je dis la solution définitive et que l’on puisse vaquer librement à nos occupations parce que nous avons payé, nous les travailleurs, un trop grand tribut à la lutte et nous nous avons droits de jouir aussi de nos libertés fondamentales. Alors qu’on nous trouve la solution."
Médiation africaine
Plusieurs acteurs nationaux et internationaux appellent sans cesse à des discussions pour une solution durable à la crise togolaise. Mais le dialogue annoncé peine à démarrer. La date du 23 janvier a été proposée par l’un des médiateurs pour le début du dialogue. Mais ces discussions n’ont toujours pas commencé. "Vous constatez comme moi que ça n’a pas commencé. On peut en déduire que c’est le régime qui n’a pas souhaité que ça débute à cette date. Mais ma foi, quand on voit les démarches alambiquées de ce régime, il faut véritablement et fondamentalement s’interroger sur sa volonté de donner au peuple togolais, ce qu’il attend à travers un dialogue" affirme pour sa part Nathanael Olympio du parti des Togolais, membre de la coalition de l’opposition qui dit comprendre l’appel des syndicat. Pour lui "le dialogue possera inéluctablement le problème des conditions du départ du chef de l’Etat. Indéniablement, on ne peut pas en faire l’économie. Je crois que c’est l’un des facteurs de reticence de ce regime à s’assoir pour parler avec l’opposition. Mais l’opposition, attention, ne quémande pas le dialogue."
La DW a tenté sans succès de faire réagir un membre du parti au pouvoir. Depuis plus de 5 mois, l’opposition exige des reformes et le départ du pouvoir de Faure Gnassingbe. Des manifestations sont organisées presque chaque semaine dans plusieurs villes du pays.