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Togo: la médiation d’Alpha Condé piétine

24 octobre 2017

Les efforts en vue d’un règlement pacifique de la crise politique se poursuivent. C’est dans ce cadre que le président guinéen,  par ailleurs président en exercice de l’Union Africaine, a proposé ses bons offices.

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Alpha Condé Präsident Guinea
Image : AP

"L'opposition exige la libération de l'imam de Sokodé avant de se rendre à Konakry" - (David Dossey)

Alpha Condé, le président de la Guinée, veut se poser en apôtre de la paix au Togo. C’est pourquoi, il vient de contacter personnellement tous les belligérants de cette crise politique qui secoue le Togo. Une crise qui dure depuis le 19 août 2017, date du début des contestations populaires exigeantes le départ de Faure Gnassingbé.

L’opposition qui observe une trêve, après une série de manifestations exigeant le départ du pouvoir du président Faure Gnassingbé, boude pour l'heure la main tendue du numéro un Guinéen. Dans le cadre de la médiation qu’il entend mener, Alpha Condé a reçu le 10 octobre dernier à Conakry, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé. Sept jours plus tard, le numéro un guinéen a invité à Conakry, la capitale guinéenne, deux leaders de l’opposition, à savoir, Tikpi Atchadam, Jean-Pierre Fabre et François Boko. Jean-Pierre Fabre et Tikpi Salifou Atchadam. Pourquoi, ceux-ci n’y sont-ils pas allés ? A en croire une partie de la presse Togolaise, l’opposition aurait décliné l’invitation du dirigeant guinéen qu’ils accusent d‘être un allié du président Faure Gnassingbé. Mais à en croire la presse togolaise, ces ténors de l’opposition auraient décliné l’invitation du dirigeant guinéen qu’ils accusent d'être un allié du président en exercice Faure Gnassingbé.

Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l'opposition parlementaire continue de réclamer le départ du pouvoir de Faure Essozimna Gnassingbé.
Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l'opposition parlementaire continue de réclamer le départ du pouvoir de Faure Essozimna Gnassingbé.Image : DW/Fürstenau

Libération d'un imam

Pour sa part, David Dossey, le Porte-parole du Front citoyen  "Togo debout", explique que "les responsables de l’opposition ont souhaité, qu’avant qu’ils n’aillent en Guinée, l’imam qui a été arrêté á Sokodé et qui est un partisan de Monsieur Atchadam soit libéré." Ils y auraient vu un geste d'appaisement de la part du président Togolais avant de se rendre à Conakry. "Le président Guinéen avait promis discuter à nouveau avec le président Faure pour obtenir la libération de l’imam. Mais celui-ci est toujours en prison", explique David Dossey

Radicalisme de l'opposition

Depuis le début de la crise politique, le président Faure Essozimna Gnassingbé ne s'est pas exprimé publiquement.
Depuis le début de la crise politique, le président Faure Essozimna Gnassingbé ne s'est pas exprimé publiquement.Image : Imago/Xinhua

Le président du groupe parlementaire UNIR, Union pour la République le parti au pouvoir, ne comprend pas ce qu'il considère comme un "radicalisme" des ténors de l’opposition, après plusieurs propositions de sortie de crise de la CEDEAO, et l'UEOMOA. "Ils disent qu’ils ne veulent pas dialoguer. Atchadam particulièrement a dit que c'était non. L'opposition est dans cette logique de refus et et ne veut que le départ de Faure", estime Christophe Tchao.

Contacté par la Deutsche Welle, Tibou Kamara, le Ministre d’Etat, conseiller personnel du président Alpha Condé, a confirmé l’existence de cette médiation. "Les tractations sont en cours, pour qu’elles aboutissent", nous a t-il indiqué. Déjà début octobre, l’opposition Togolaise avait refusé de rencontrer la cheffe de mission de l’OIF, l’Organisation internationale de la francophonie. Elle accuse la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou  d’être proche du pouvoir.

 

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona