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Terroristes au passeport allemand

6 octobre 2010

Les journaux commentent la mort de 8 combattants islamistes qui seraient de nationalité allemande, suite à un tir de missiles américains au Pakistan. Cette attaque relance le débat autour de la probable menace terroriste

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L'islamiste allemand Eric Breininger, probablement tué en avril 2010 au PakistanImage : AP / DPA / Fotomontage: DW

Die tageszeitung s'interroge : est-ce que les Allemands sont maintenant plus en sécurité alors que des drones américains ont tué des islamistes de nationalité allemande au Pakistan – des islamistes qui prévoyaient sûrement des attentats en Occident ? La réponse est non, affirme le quotidien. On ne tue pas le terrorisme à coup de bombardements. Et les Etats occidentaux qui luttent contre le terrorisme perdent en crédibilité lorsqu'ils emploient eux-mêmes des méthodes de terreur. Pour die tageszeitung, ces Etats doivent apprendre à se défendre tout en respectant l'Etat de droit et les droits de l'homme.

Pakistan Deutsche Islamisten getötet
Un drone américain survolant le PakistanImage : picture-alliance/dpa

Die Welt constate qu'il est venu le temps des djihadistes aux passeports européens. Après le Royaume-Uni, l'Allemagne semble être la deuxième terre de recrutement de ces islamistes radicaux – des islamistes qui partent très souvent se former dans des camps de taliban pour apprendre à se servir d'explosifs, avant de revenir en Europe. Le journal soutient qu'il est du devoir de l'Etat allemand d'empêcher une telle exportation du terrorisme sur son territoire. L'Allemagne devrait enquêter sur les mosquées qui enseignent l'islamisme. Surtout elle devrait pouvoir condamner un de ses ressortissants du simple fait qu'il a suivi un entraînement dans un camp terroriste. Car à quoi sert une telle formation sinon à planifier de futures attaques sur le sol allemand ? questionne Die Welt.


Demonstration in Schweden gegen Rechtsextremismus
Manifestation en Suède contre le parti d'extrême-droiteImage : AP

La Süddeutsche Zeitung s'interroge quant à elle sur le devenir des démocraties en Europe. Le journal observe que les Etats européens sont atteints d'une maladie étrange : le syndrome des gouvernements minoritaires. En Suède, le Premier Ministre a annoncé hier la formation d'un gouvernement sans majorité absolue au Parlement car il refuse de négocier avec l'extrême droite. Même cas de figure aux Pays Bas : depuis hier, les Néerlandais ont un gouvernement minoritaire, formé par les les libéraux et les chrétiens démocrates. Sauf que ce gouvernement a demandé le soutien du parti d'extrême-droite pour faire passer ses lois au Parlement. La Süddeutsche Zeitung en conclut que le pouvoir dépérit en Europe, les grands gagnants sont les partis populistes qui gagnent du terrain. Car leurs thèmes favoris, la crise économique et l'immigration, sont au centre des débats politiques. Les vieilles démocraties européennes sont malades, se lamente le journal.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Marie-Ange Pioerron