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Téhéran de nouveau sanctionné

10 juin 2010

A la Une des journaux aujourd'hui : les sanctions de l'Onu contre l'Iran, le refus du gouvernement allemand de débloquer une aide publique pour le constructeur automobile Opel et la dépendance de la planète au pétrole.

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Les nouvelles sanctions ont été jugées "bonnes pour la poubelle" par Mahmoud Ahmadinejad, le président iranienImage : AP

Téhéran au pilori, titre die Welt, au lendemain de l'adoption par le conseil de sécurité des Nations Unies d'un nouveau train de sanctions contre l'Iran, en raison de son programme nucléaire. Même la Chine qui a pourtant des intérêts géopolitiques déclarés dans ce pays, a accepté de se montrer plus sévère. Cette césure devrait déclencher une sonnette d'alarme dans la capitale iranienne. La Berliner Zeitung est plus prudente. Pour le journal, les sanctions n'atteignent pratiquement jamais leur objectif, l'Histoire regorge d'exemples à ce sujet. Il n'y a aucune raison de croire que les mesures adoptées par l'Onu vont avoir plus d'effets sur l'Iran. Et pourtant la communauté internationale préfère cette solution. Des toutes les options, c'est la moins mauvaise .

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Opel cherche à obtenir une aide publique de 1,1 milliard d'euros.Image : dpa

L'affaire Opel fait son grand retour à la Une des quotidiens. Hier, le ministre de l'Economie, Rainer Brüderle, a refusé d'accorder au constructeur automobile l'aide qu'il réclamait. La Süddeutsche Zeitung estime que c'est une sage décision, même si les 25.000 salariés d'Opel vont forcémment voir les choses différement. Le dossier n'est pas clos pour autant, prévient le journal. A peine Rainer Brüderle avait-il annoncé sa décision qu'Angela Merkel a affirmé que le dernier mot n'avait pas encore été dit. La chancelière compte se tourner vers les régions pour tenter de lever des fonds. Pour la Suttgarter Zeitung, le dossier Opel en dit, par conséquent, long sur l'état de désunion de la coalition de centre droit. Il n'en reste pas moins que le ministre de l'Economie a raison : Berlin ne peut pas venir en aide à toutes les entreprises en difficulté.

Pelikan Ölpest Öl Golf von Mexiko
"Nous sommes accros au pétrole"Image : AP

La Tageszeitung revient sur la marée noire qui frappe actuellement les côtes sud des Etats-Unis. Une catastrophe qui, dans les médias allemands, risque d'être supplantée dans les semaines à venir par l'élection d'un nouveau président, par les mesures d'austérité du gouvernement, sans parler de la Coupe du Monde de football. C'est pourquoi le journal a décidé d'y consacrer un large dossier, qui se penche notamment sur la dépendance de notre planète à l'or noir. Automobilistes, passagers des transports en commun ou cycliste protégé par un casque en plastique, nous sommes tous accros au pétrole. Par conséquent, la fuite dans le Golf du Mexique nous concerne aussi. Nous ne sommes pas seulement des victimes de la marée noire, nous en sommes aussi responsables. Cela peut-il changer ? Oui, répond le quotidien, c'est seulement une question de volonté.

Auteur: Konstanze von Kotze / Edition: Aude Gensbittel