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Suite des discussions de coalition et suppressions d'emplois chez Deutsche Telecom

Manon Rivière3 novembre 2005

Les journaux allemands toujours très occupés par la cuisine politique berlinoise… Lundi, le chef du SPD, Franz Müntefering, avait annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession, entraînant dans son sillage le retrait du bavarois Edmund Stoiber du futur gouvernement. Les journalistes allemands, eux s’inquiètent de cette absence de respect des politiques vis-à-vis de leurs électeurs. La revue de presse de ce jeudi 3 novembre est signée Manon Rivière.

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Lechef du SPD Franz Müntefering (droite) et son successeur Matthias Platzeck (gauche).
Lechef du SPD Franz Müntefering (droite) et son successeur Matthias Platzeck (gauche).Image : AP

« Berlin vacille » titre Die Zeit…Avec en Une une illustration assez forte, montrant des dominos qui tombent les uns après les autres... « D’abord Müntefering, puis Stoiber, et finalement aussi Merkel ?? » se demande le journal. Prenant un ton visiblement agacé, le journaliste Giovanni di Lorenzo pose la question suivante : « Est-ce que ces hommes et femmes politiques ont au moins conscience de ce qu’ils font subir à leurs électeurs ?? » Pour die Zeit, « ceux qui ont voté le 18 septembre dernier ne comprennent plus ce qui se passe à Berlin ». Et le constat est amer : « La politique se désagrège, écrit encore le journaliste, les égoïsmes priment sur le sens commun ».

« C’est l’Est qui donne le la », titre la Tageszeitung en Une ce matin…En effet avec Mathias Platzeck comme nouveau chef de file du SPD et la chrétienne démocrate Angela Merkel comme future chancelière, « ce sont deux allemands de l’Est qui vont diriger les deux plus grands partis populaires du pays », écrit le journal de gauche. La Taz publie d’ailleurs en page 3 une interview de l’ancien député Vert Werner Schulz… : pour lui, pas de doute, le nouveau couple Plazeck-Merkel marque « la fin d’une politique autoritaire, et ouvre la voie à plus de dialogue » entre les deux camps. Mais la Tageszeitung, elle, se montre plus que sceptique : « Platzeck et Merkel sont moins les symboles d’une réunification allemande réussie, que le signe que les partis traditionnels sont en crise profonde », écrit le journaliste Robin Alexander.

Autre sujet largement abordé par les journaux allemands ce matin, l’annonce d’ici trois ans de 32000 suppressions d’emploi chez Deutsche Telecom. Pour Gerhard Hennemann de la Süddeutsche Zeitung, cette annonce est « loin d’être une surprise » tant les déclarations récentes des dirigeants de Deutsche Telecom allaient dans ce sens depuis plusieurs mois. La Süddeutsche Zeitung qui prévoit un futur « sans filet et sans fil » pour les télécoms, victimes de leur retard accumulé en matière de mobiles et de téléphonie par Internet.

Dans son cahier économique, die Welt met en garde l’ancien monopole des télécommunications. « En effet, écrit Lutz Frühbrodt, ces suppressions d’emploi risquent fort d’améliorer la compétitivité de l’entreprise », mais Deutsche Telecom « se permet d’annoncer la mise en place de ce remède de cheval alors que 2005 fut une année des plus florissantes pour l’entreprise, avec un bon milliard d’euros de bénéfice », rappelle encore die Welt. Bref, « Deutsche Telecom doit faire attention à son image », conclut le journaliste.

Enfin, pour la Tageszeitung, c’est clair, ce plan de restructuration n’a qu’un seul objectif : « maintenir à la hausse le cours de l’Action Deutsche Telecom ». « Et cela à au moins fonctionné hier, écrit Stephan Kosch, à midi l’action avait en effet gagné 2,6% ». Ainsi va le monde.