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Sortir de l'impasse

Anne-Julie Martin27 août 2008

Sans surprise, la reconnaissance des provinces séparatistes géorgiennes par la Russie fait la Une de tous les quotidiens qui se penchent aussi sur un autre grand point chaud de la scène internationale : le Proche-orient.

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Deutschland Verkehr Schild Sackgasse
Image : BilderBox

Jusqu'au bout, écrit la Süddeutsche Zeitung, on gardait l'espoir en occident, mais aussi en Russie, que Dmitri Medvedev ne se laisse pas aller à cette démonstration. Mais il l'a fait. Moscou veut dicter ses règles à la communauté internationale. Cependant même avec tout le gaz et le pétrole du monde, ça ne risque pas de fonctionner. Au lieu de ça le pays s'est mis dans une impasse. Mais la Russie doit trouver seul la sortie.


Russian President Dmitry Medvedev, background center, and Premier Vladimir Putin, fourth left, attend the Security Council meeting in Russian Black Sea resort of Sochi Tuesday, Aug. 26, 2008. President Dmitry Medvedev says Russia recognizes the independence of the breakaway Georgian territories of South Ossetia and Abkhazia. In a televised address, Tuesday, Medvedev said he had signed a decree on the decision. (AP Photo/ RIA Novosti, Vladimir Rodionov, Presidential Press Service)
Le chef d'Etat russe a reconnu mardi l'indépendance des deux républiques séparatistes de GéorgieImage : AP

Cet acte rend les possibilités de négociations en Géorgie encore plus difficiles, explique la Tageszeitung, et met les Etats médiateurs devant le fait accompli. La reconnaissance est pour l'instant limitée à la Russie et quelques pays amis, donc sans réel impact, comme dans le cas de la Chypre du nord. Mais ne s'agit-il pas là du prélude à une nouvelle politique de récupération des ex-territoires soviétiques ? se demande le quotidien. De telles spéculations n'ont jusqu'ici aucun fondement. Les intérêts et les rapports de force sont trop différents. C'est pourquoi l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ne valent pas comme avertissement fatidique. Cesser les négociations maintenant et s'aligner sur une confrontation générale avec le Kremlin seraient une erreur fatale.


In this photo released by the Government Press Office, Israeli Prime Minister Ehud Olmert shakes hands with US Secretary of State Condoleezza Rice during their meeting at the Prime Minister's Residence in Jerusalem, Tuesday, Aug. 26, 2008. U.S. Secretary of State Condoleezza Rice acknowledged Monday that a broad peace deal between Israel and the Palestinians is a long shot before President Bush leaves office, but she rejected the idea of a half-measure now. (AP Photo/GPO, Moshe Milner, HO) ** ISRAEL OUT**
Cette semaine Condoleezza Rice effectuait sa 7e visite au Proche-Orient depuis la conférence d'Annapolis en novembre 2007Image : AP

Les journaux commentent également les négociations de paix au Proche-Orient, après le départ de Condoleezza Rice. Depuis, le début, depuis Annapolis, la conclusion d'un accord israélo-palestinien d'ici la fin du mandat de George Bush est un objectif ambitieux, voire irréaliste, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et l'heure n'est toujours pas à l'optimisme. Cela a à voir avec le vide de pouvoir en Israël et la lutte interne palestinienne, mais aussi justement avec la fin de règne du président américain. D'un autre côté, la région n'a pas disparu des écrans radar. Si le nombre de voyages est un indicateur de l'importance qu'y attache Washington, alors on peut dire qu'elle est prioritaire. La secrétaire d'Etat s'y rend tous les mois.


Symbolbild EU Nahost Flagge und Karte
Le Proche-Orient, berceau de la civilisation occidentaleImage : picture-alliance/ dpa/AP Graphics/DW

Die Welt, pour sa part, s'intéresse au rôle de l'Europe. Cette région du monde en est le berceau, souligne le journal. C'est de là que proviennent notre culture, et les trois religions monothéistes qui ont déterminé la civilisation occidentale. Mais l'Europe ne s'en occupe vraiment que très peu. Malgré certains échecs diplomatiques passés, ce serait le bon moment pour un engagement accru au Proche-Orient.