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Scandale vaccination et démissions ministérielles au Pérou

Hugo Flotat-Talon | Avec agences
15 février 2021

Deux ministres ont déjà été contraintes à la démission après des injections contestées.

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Elizabeth Astete Rodriguez
La ministre péruvienne des Affaires étrangères, Elizabeth Astete, a annoncé sa démission dimancheImage : Xinhua/imago images

Les scandales autour de la vaccination se multiplient face au manque de doses. Au Pérou, cela provoque même des démissions de ministres en cascade ces derniers jours. Dernière démission en date : dimanche 14 février, avec le retrait de la ministre des Affaires étrangères Elizabeth Astete. "J'ai fait une grave erreur" en me faisant vacciner courant janvier, avant les populations prioritaires, a-t-elle expliqué.

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L'ancien président lui aussi mis en cause

Avant elle, vendredi dernier, c'est la ministre de la Santé qui avait remis sa démission au président, pour la même raison. Et le scandale ne s'arrête pas là... L'ancien chef de l'Etat, Martin Vizcarra, est également mis en cause par la presse, accusé lui aussi d'avoir profité de son pouvoir pour couper la file d'attente.

Des élections doivent avoir lieu au Pérou au mois d'avril
Des élections doivent avoir lieu au Pérou au mois d'avrilImage : AFP/G. Caso Bizama

Le Pérou avait décidé de vacciner en priorité les personnels de santé, pas les élus. Face à la situation, le président par intérim a pris la parole à la télévision, se disant "indigné et furieux". La présidente du Congrès a, elle, appelé à l'ouverture d'une enquête et à des sanctions.

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Des élus mis en cause en Allemagne

Un scandale d'Etat qui en rappelle d'autres : fin janvier, en Espagne, le chef d'état-major de l'armée a présenté sa démission après avoir été accusé d'avoir utilisé un passe-droit pour se faire vacciner contre la Covid.

Un centre de vaccination à Berlin
L'Allemagne vaccine pour l'instant les personnes de plus de 80 ans et certains personnels de santéImage : Sean Gallup/Getty Images Europe/dpa/picture alliance

Sans en arriver à de tels scandales, des élus locaux ont aussi dû s'expliquer en Allemagne tout récemment. Des maires par exemple, vaccinés alors qu'ils n'étaient pas sur la liste des personnes prioritaires. Une liste réservée pour l'instant aux plus de 80 ans et aux personnels de santé les plus à risque.

Beaucoup des ces élus ont avancé le même argument : il s'agissait de doses restantes dans des flacons ouverts, qu'il fallait utiliser en fin de journée au risque de les perdre... L'explication n'a pas convaincu tout le monde.