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Sécurisation problématique au Nord-Mali

Carole Assignon12 septembre 2013

Une semaine après l'investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta, le nord du Mali est de nouveau le théâtre d'affrontements. Des heurts entre l'armée malienne et des rebelles touaregs ravivent l'inquiétude.

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La sécurisation du nord du Mali n'est toujours pas effective
La sécurisation du nord du Mali n'est toujours pas effectiveImage : picture-alliance/Ferhat Bouda

Signalés mercredi près de la localité de Léré, dans la région de Tombouctou, il s'agit des premiers affrontements dans le nord du Mali depuis l'accord de cessez-le-feu conclu en juin. Même si actuellement on note, selon l'armée malienne, un retour au calme, ces heurts de mercredi font resurgir des inquiétudes quant à la situation sécuritaire dans la région.

La sécurisation du nord se poursuit

Dans le nord, les opérations de sécurisation assurées par les soldats maliens, la Minusma et les forces de l'opération Serval sont toujours en cours. Depuis lundi les troupes sillonnent la région, comme le souligne le capitaine Modibo Traoré, chargé des affaires publiques de l'armée malienne.

« Les forces maliennes procèdent par des patrouilles, c'est vrai qu'il y a quelques poches de grands banditisme mais c'est dû à l'insécurité résiduelle. L'escarmouche d'hier est une conséquence du non cantonnement des combattants parce que c'est la Minusma qui est chargée du cantonnement et du désarmement, mais il semblerait que la logistique n'est pas encore mise en place. C'est un peu cela le problème. »

L'opération de cantonnement des combattants touregs serait un échec selon le MNLA
L'opération de cantonnement des combattants touaregs serait un échec selon le MNLAImage : Reuters

Le MNLA dénonce

Au sein du Mouvement National de Libération de l'Azawad, on reconnaît que le peu de moyens mis à disposition des combattants complique leur cantonnement. Et déjà on parle d'échec. Par ailleurs depuis la Mauritanie, Nina wallet Intalou, membre du bureau exécutif du mouvement, dénonce le non respect des accords de Ouagadougou par Bamako.

« Non seulement le Mali n'a pas respecté le cessez le feu, mais il n'a pas non plus libéré les prisonniers alors que c'était dans le préambule de confiance dans l'accord, et puis il ne fait qu'arrêter des gens tous les jours, des civils, des nomades chez eux dans leurs campements. »

Pour l'instant rien n'est encore réglé en ce qui concerne le nord du Mali. Pour trouver une solution à la question, Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président, a annoncé la tenue prochaine d'assises nationales.