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Retour aux urnes après 47 ans

Maryline Dumas6 juillet 2012

Les Libyens éliront demain la première Assemblée nationale de l'ère post-Kadhafi. Celle-ci sera chargée de choisir un nouveau gouvernement mais elle ne nommera pas le comité qui doit rédiger la future Constitution.

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Libya's interim Prime Minister Abdurrahim El-Keib (C) stands for the national anthem during a conference in support of women candidates in Tripoli, June 25, 2012. Libyans will take part in elections for a national assembly on July 7. REUTERS/Esam Al-Fetori (LIBYA - Tags: POLITICS ELECTIONS)
Abdurrahim El-Keib Premierminister Interim Libyen Wahlen NationalratImage : REUTERS

Le Grand moment approche. L'élection générale aura finalement lieu demain. Et les Libyens ont hâte. Hannah, jeune étudiante à l'institut Français de Tripoli, est euphorique : "Qu'est-ce que je ressens ? La liberté. Je ressens que j'ai le droit de voter. Je ressens que je suis un être humain. Je ressens que mon pays va peut-être devenir quelque chose de complétement différent. Je ne peux pas expliquer mes sentiments. Même si je dis que je suis contente. Ce n'est pas assez de dire que je suis contente pour décrire ça."

Mais, voter ne suffit pas. Encore faut-il savoir pour qui. Et là, le bas blesse. Une majorité de Libyens critiquent le déroulement de la campagne électorale. Trop courte, absence de débat, candidats méconnus. La plupart des prétendants à la députation se sont contentés de placarder des affiches. Insuffisant pour Khari Benmiloud: "Jusqu'à maintenant, j'ai décidé de voter blanc quoi. Parce que je ne connais personne. Je n'ai pas assez d'information sur les candidats…"

Cérémonie du vote

Abir Berhim (l), mit Tinte am Finger als Zeichen zur Beteiligung an der Wahl, wirft am Dienstag (03.07.2012) im Wahllokal in Berlin seinen Stimmzettel in die Wahlurne. Die Wahl des libyschen Nationalkongresses ist in Deutschland verhalten angelaufen. Am ersten von fünf Wahltagen sei die Beteiligung der Exil-Libyer bis zum Nachmittag eher gering gewesen, sagte der Berater der Wahlkommission Libyens in Deutschland, Graibei, am Dienstag in Berlin. Foto: Claudia Levetzow/lbn (zu lbn 1006 vom 03.07.2012)
Même les Libyens exilés en Allemagne ont pu participer au voteImage : picture alliance / dpa

Ce dernier confirme qu'il y a un probblème d'information dans cette campagne. Si la communication des candidats fait défaut, celle de la haute commission aux élections en revanche est au point selon Salem Zeguan. Car première élection oblige, il faut expliquer comment voter : "J'ai une brochure de la haute commission électorale. Je l'ai trouvée dans un restaurant. C'est très important pour les gens car tout ça est nouveau. C'est une nouvelle étape."

Dans cette brochure, la cérémonie du vote est expliquée en 14 étapes que Salem résume : "Il faut apporter son passeport et le ticket pour les élections. Si tu ne les as pas : pas de vote. Et on va vérifier que tu n'as pas d'encre sur les doigts. C'est normal. Je suis vraiment content. C'est vraiment très important de réussir ces élections."

Réussir les élections : un objectif pour le Conseil national de transition qui pourrait être mis à mal. A Benghazi, on menace déjà de s'abstenir ou de voler les urnes pour protester contre le nombre de sièges attribués à la région à l'Assemblée.