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Rebondissement à Madagascar dans le processus de transition

Baramoto, Benjamin / P.P.4 septembre 2009

L’ armée refuse de prendre le pouvoir comme le lui ont demandé trois mouvances politiques de l'opposition.

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Marc RavalomananaImage : AP

Le chef de la gendarmerie a déclaré que l’armée est catégoriquement opposée à l’établissement d’un gouvernement militaire sur la Grande Ile, et qu’ il appartient aux politiques de trouver la solution.

La déclaration du général Claude Ravalomanana, devant des centaines d'officiers des forces armées malgaches est peut être une manière de donner une dernière chance aux négociations de sortie de crise. Entamées depuis plusieurs mois ces négociations sont toujours dans l’impasse, malgré la signature à part d’un accord intermédiaire le mois dernier à Maputo au Mozambique.

Ban Ki Moon in Kopenhagen 2
Ban Ki-moonImage : AP

Le chef de la gendarmerie exhorte donc les hommes politiques à trouver une solution à la crise et d’installer la transition. Mais cette déclaration apparaît aussi comme un revirement de la part des militaires. Ces derniers ont en effet menacé la semaine dernière de prendre les choses en main si les politiques n’arrivaient pas à s’accorder sur la gestion de la transition.

C’est ce qui a sans doute poussé trois mouvances à demander la veille à l’armée de prendre le pouvoir. Les mouvances des anciens présidents Albert Zaf et Didier Ratsiraka ainsi que celle du président évincé Marc Ravalomanana ont demandé aux militaires d’occuper les postes de président, de vice président et du premier ministre de la transition. Elles justifient cette demande face à la volonté du président Marc Ravalomanana de conserver la présidence et son premier ministre.

La répartition de ces postes –clés est jusqu´ ici le principal obstacle à la mise en place effective de la transition dans le pays malgré deux rounds de négociations sous la médiation internationale. A l’issue des dernières négociations de Maputo qui se sont achevées sans succès, les médiateurs ont donné jusqu’au 4 septembre aux leaders malgaches pour parvenir à un accord. Ce qui n’ est toujours pas fait .

A l’expiration de cette date butoir aujourd’hui les Etats Unis ont appelé les parties engagées dans le processus de transition à "mettre en place rapidement un gouvernement consensuel".

Andry Rajoelina neuer Präsident Madagaskar
Andry RajoelinaImage : picture-alliance/ landov

Tout comme Ban-ki Moon, secrétaire général des Nations Unies. Il exhorte les parties à trouver un consensus, estimant qu’il n'y a aucune autre alternative.