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RDC: pas de consensus sur les machines à voter

4 octobre 2018

Une réunion entre la Commission électorale nationale indépendante et 17 des 21 candidats au scrutin présidentiel a eu lieu ce matin, à Kinshasa. Mais il n'y a pas eu d'accord sur la question des machines à voter.

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Präsidenten der Unabhängigen Nationalen Wahlkommission der Demokratischen Republik Kongo, Corneille Nangaa
Image : DW/S. Mwanamilongo

"La question de la machine à voter n'a pas été résolue" (Fredy Matungulu Mbuyamu)

Au cours de la réunion, les candidats à la présidentielle de décembre, notamment ceux de l’opposition, ont présenté leurs différentes préoccupations : le nettoyage du fichier électoral qui, selon l’OIF, contient plus de dix millions d'électeurs inscrits sans empreintes.
Mais surtout, le principal problème reste celui de la machine à voter. Pour les candidats de l’opposition, elle est interdite par la loi électorale. 


"Nous avons dit au président de la Ceni que c'est une élection qui doit se faire à bulletin papier. Et donc, cette question de machine à voter n'a pas été résolue. Elle reste pendante", a déclaré à la DW, su sortir de cette rencontre, Freddy Matungulu Mbuyamu, candidat de la plateforme "Synergie électorale pour notre Congo (SYENCO).

La question du financement en suspens

Le financement du processus électoral et le plan de décaissement ont été également évoqués, au cours de cette réunion. Une enquête réalisée par la DW a révélé en effet un fossé de 289 millions de dollars dans le budget de la Ceni. 

En dépit de la promesse ferme du gouvernement de décaisser cette somme, les candidats de l’opposition à la présidentielle sont tout de même inquiets. D’autant que le président de la Ceni, a éludé cette question.

"Ce que j'ai entendu de la Ceni, c'est qu'elle n'a pas à nous rendre compte. Sur la question du financement, j'ai entendu le président de la Ceni dire que c'est à l'Assemblée nationale de lui demander des comptes", a expliqué Théodore Ngoy Ilunga, un des candidats au micro de notre correspondant à Kinshasa.

Face aux points de blocage, les candidats à la présidentielle invitent aussi la Ceni à prendre des dispositions pour la tenue d’élections apaisées, surtout dans les zones insécurisées, le Nord-Kivu, l’Ituri, le Kasaï, entre autres. 

Tryphon Kin-Kiey Mulumba, candidat à la présidentielle de décembre 2018: "Il faut que la Céni nous dise la vérité"

Pour cela, un cadre de concertation entre les parties prenantes au processus électoral est nécessaire pour analyser en profondeur ces préoccupations. "Convoquer en toute urgence un cadre de concertations entre parties prenantes au processus électoral en cours pour des discussions en profondeur de toutes ces préoccupations ; respecter son propre calendrier électoral pour la tenue effective des élections à la date du 23 décembre 2018 et porter seule la responsabilité en cas de non-tenue des élections libres, transparentes, inclusives, crédibles et apaisées le 23 décembre 2018 et du vide qui se constatera au niveau des institutions de la République", ont recommandé Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Jacquemin Shabani (qui a représenté Félix Tshisekedi) et Fredy Matungulu Mbuyamu.

Au sortir de la rencontre, le  président de la Céni, a indiqué que les candidats à la présidentielle se sont mis d’accord sur la mise en place d’une commission technique pour examiner certaines questions techniques liées au processus électoral. La dite commission se réunira dans les prochains jours, a conclu Corneille Nangaa.

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona