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RCA : les Fauves rassemblent les Centrafricains mais...

Jeff Murphy Barès
17 octobre 2018

L'équipe nationale de football est l'un des rares dénominateurs communs qui rassemblent les Centrafricains dans un pays en proie à des conflits communautaristes

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Image : picture-alliance/dpa/B. Fonseca

A Bangui, les Centrafricains ayant fait le déplacement pour soutenir les Fauves face aux Éléphants ivoiriens sont partagés entre frustration et désespoir à l’issue du match qui s'est soldé par le score vierge (0-0) entre la Côte-d’Ivoire et la République Centrafricaine, dans cette poule H. 

 "Je suis vraiment désolé par rapport àce résultat qu’on vient d’obtenir". "J’ai vu que les Fauves ont bien joué, mais le problème se situe au niveau de notre attaque". "On a fait un effort. Mais si cet effort était fait depuis le début du match, ç’aurait été bon pour nous." "Non ça ne va pas. Tout le monde est déçu. Notre qualification devrait être là, parce qu’on a deux matchs à jouer ici. Il y’a la Côte-d’Ivoire, mais aussi la Guinée qui nous attend."

La 5ème journée sera plus déterminante pour les Fauves estmie Raoul Savoy mais l’Entraîneur de l’équipe nationale garde un brin d’espoir. "On joue contre la Guinée et la Côte-d’Ivoire. Ce sont des équipes qui font régulièrement la CAN, la Coupe du monde. Que des joueurs qui jouent dans des grands clubs en Europe. Nous, on est une équipe en construction. La plupart des joueurs joue en 2ème voire 3ème division. Ce soir, on a joué avec trois locaux qui jouent dans le championnat de Bangui. Y’a encore une petite chance pour autant que les Ivoiriens et les Guinéens ne s’arrangent pas", a martelé l'entraîneur des Fauves. 

La crise sécuritaire continue

Malgré tout, cette passion du foot n’a pourtant pas permis d’oublier les difficultés causées par la crise politico-sécuritaire encore visible dans ce pays. "Au regard de l’engouement et de la mobilisation des centrafricains, on peut dire que ce match a permis d’oublier un peu les affres de la crise, mais c’est quelque chose de spontané, de temporel. Au regard de ce qui se passe dans ce pays, il y’a la tension sécuritaire à Mobaye au sud, il y’a encore des foyers de tension à l’ouest et au nord-est. Tout ceci n’augure pas d’un espoir sur le long terme," a signifié Jean-Fernand après le match nul concédé par les Fauves.

Lundi, ex-seleka et antibalaka, deux groupes rebelles rivaux, ont eu un accrochage dans la ville de Mobaye au sud-est. En août et septembre derniers, au moins 30 civils ont été tués dans des violences commises par des groupes armés à Bria dans le nord-est du pays.