Qu’est-ce qui bloque la libération de Soumaïla Cissé?
8 octobre 2020D’après nos informations, Soumaila Cissé et Sophie Petronin seraient dans ce qu'on appelle une "zone grise", c’est-à-dire ni détenus ni libérés totalement.
Le GSIM, le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans déclare que 206 de ses combattants font partie du processus d’échange avec le président de l’URD, l’Union pour la république et la démocratie.
Un communiqué qui ne mentionne pas nommément Sophie Petronin, l’humanitaire française enlevée en 2016 dans le nord du Mali, dans la transaction.
Á ce stade, les intermédiaires joueraient un rôle majeur selon une source anonyme. Ahmada Ag Bibi, l’ancien député du RPM, le Rassemblement pour le Mali, ex parti au pouvoir, qui est aussi un proche du chef terroriste Iyad Ag Ghali, serait très actif dans ce processus d’échange qui inclurait aussi un paiement de rançon.
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Plus de garantie...
Toujours d’après nos informations, le blocage se situerait au niveau de la transaction entre les deux parties. Les ravisseurs souhaitant avoir plus de garantie notamment autour de la transparence qui devrait entourer l’échange.
Plusieurs sources indiquent en effet que tous les prisonniers relâchés ne sont pas encore arrivés à destination. Ceux-ci auraient été détenus au Mali, en Mauritanie ou encore au Niger.
Un problème de logistique
La lenteur dans la libération des deux personnalités pourrait être également d’ordre logistique.
"Le processus est irréversible. C’est juste une question de temps maintenant" déclarait ce mercredi 07 octobre un membre du collectif pour la libération de Soumaila Cissé.