Que peuvent espérer les victimes de la "Zaïrianisation" ? | PROGRAMME | DW | 29.07.2021
  1. Inhalt
  2. Navigation
  3. Weitere Inhalte
  4. Metanavigation
  5. Suche
  6. Choose from 30 Languages

PROGRAMME

Que peuvent espérer les victimes de la "Zaïrianisation" ?

Le gouvernement de la RDC donne 90 jours, à partir du 26 juillet à tous les propriétaires étrangers de biens nationalisés en 1973 sous l’ancien président Mobutu Sese Seko pour se faire indemniser. Les propriétaires étrangers de biens nationalisés en 1973 n'ont jamais été indemnisés en dépit de nombreuses requêtes qu’ils ont formulés auprès du gouvernement congolais.

"Le ministre des Finances porte à la connaissance des créanciers extérieurs de la République démocratique du Congo ayant introduit des requêtes d'indemnisation dans le cadre des biens zaïrianisés à travers certains mandataires et qui estimeraient n'avoir jamais été payés de bien vouloir se manifester auprès du ministère des Finances", c'est ce qu'a écrit en substance Bertin Mawaka, directeur de cabinet du ministre congolais des Finances.

Les victimes de la nationalisation ont donc trois mois à compter du 26 juillet, afin de contacter les autorités congolaise. Passé ce délai, "aucune réclamation ne pourra être reçue", préviennent les autorités.

"Zaïrianisation"

L’ancien président Mobutu Sese Seko

L’ancien président Mobutu Sese Seko

La "Zaïrianisation" est une mesure d'expropriation sans indemnisation d'entrepreneurs étrangers décidée en 1973 par Mobutu.

Majoritairement belges, grecs et portugais, les détenteurs des dettes nées de cette mesure ont confié le suivi du recouvrement de leurs créances à des mandataires agissant en leurs noms, selon le syndicat de la société publique qui gère les dettes de la RDC.

Créanciers fictifs

Cet appel du gouvernement congolais intervient douze jours après que le parquet près la Cour constitutionnelle a décidé de renverser la mesure qu'il avait pris la veille de placer en résidence surveillée l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo (2012-2016), soupçonné d'avoir détourné des fonds publics destinés à payer ces créanciers.

La justice a reproché à l'ancien Premier ministre d'avoir "payé plus de 110 millions de dollars à des créanciers fictifs, victimes de la zaïrianisation des entreprises étrangères"  lorsqu'il était au gouvernement.

Sa défense a estimé que le dossier était "fondamentalement politique" parce que l'établissement de la liste des créanciers et la certification de ces créances ont été réalisés plusieurs années avant l'arrivée de Augustin Matata Ponyo au gouvernement.

Pour débattre de ce sujet, quatre invités :

-L’ancien ministre de la communication et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga. Il est actuellement député national.

-Bob Kabamba, professeur de sciences politiques à l'Université de Liège (ULg) et Directeur de la " Cellule d'appui politologique en Afrique centrale "

-Peter Kazadi, député provincial de L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS au pouvoir)  pour la ville de Kinshasa.

-Joëlle Bilé Schetter, l’épouse de André Schetter, un ancien entrepreneur Belge victime de la nationalisation des entreprises sous l’ère de Mobutu Sese Seko.

Cliquez sur l’audio (au-dessus), pour écouter l’intégralité du débat.