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Présidentielle au Mali : début de campagne électorale sur fond de conflit communautaire

6 juillet 2018

La Cour constitutionnelle a validé  le mercredi 4 juillet, vingt-quatre candidatures et en a rejeté six. Pourtant, la semaine dernière, cette même cour  n’avait validé que dix-sept candidatures et en avait rejeté treize autres.  Parmi les candidats repêchés figurent l'ancien Premier ministre Cheick  Modibo Diarra, les anciens ministres Choguel Kokala Maïga et Mountaga Tall.

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Autre candidature acceptée, celle du chef religieux et élu d'une localité du centre du Mali, Harouna Sankaré. Le président sortant, IBK, Ibrahim Boubacar Keita, et le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle de 2013, sont eux aussi dans la course.

 La campagne électorale s’ouvre ce samedi  7 juillet dans un climat particulièrement tendue, avec le conflit communautaire peuls-Dogon ou dozos  qui prend des proportions inquiétantes, sur fonds d’accusations réciproques de ces deux communautés. Faut-il le rappeler, le conflit meurtrier entre Peuls et Dogons connait depuis ces derniers mois, de nouveaux épisodes. Le samedi  23 juin dernier, une trentaine de civils peuls  ont tués à Koumaga, dans le centre du pays. Les autorités maliennes s'efforcent de réagir.

De nouveaux affrontements ont été signalés le 1er juillet dans le village de Bombou, situé dans le cercle de Koro (centre). 


Selon plusieurs sources jointes par la DW, des hommes armés auraient incendiés, le village de Bombou, situé à 85 kilomètres de Mopti. 16 personnes d’origine peule auraient trouvés la mort. Le regain de ces violences dont sont victimes les peules de la part des chasseurs dozos, suscitent l’inquiétude de l’ancien Président de l’Assemblée nationale du Mali, Ali Nouhou Diallo, qui est aussi un peul.

Pour prévenir un embrasement, le gouvernement malien dit avoir déployé dans la région de Mopti, notamment à Koumaga, l’épicentre des violences, une force d’interposition qui a été renforcée, après de nouveaux violents accrochages. Bamako a également dépêché sur place, fin juin, deux membres du gouvernement : le ministre de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale et son collègue de la Solidarité et de l'Action humanitaire pour tenter de faire baisser la tension.

Le conflit Peuls-Dogon peut-il impacter négativement ce processus électoral en cours ? Les mesures prises par le gouvernement sont-ils suffisantes ? Bamako attise t-il ces antagonistes ?


C’est l’ossature du débat sous l’Arbre à Palabres, animé par Eric Topona avec ses invités :

-Elmehdi ag Wakina, président de l’Association Malienne pour la Survie au Sahel.

-Sy Kadiatou Sow, femme politique malienne, ancienne ministre des affaires étrangères  et première femme gouverneur au Mali. Depuis juin 2017, Sy Kadiatou Sow, préside la Plateforme Antè A Bana – Touche pas à ma Constitution4. Une plateforme créée le 11 juin 2017  et qui s’était  mobilisé contre le projet de la révision de la Constitution du Mali suscité par le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

-Bernd Schwenk, Directeur-Pays de la Welthungerhilfe, au Mali.

-Thierno Mamadou Bassirou, Directeur-Pays adjoint de la Welthungerhilfe, au Mali.

Pour écouter l’intégralité du débat, cliquez sur la photo ci-dessus.