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Côte d'Ivoire : les syndicats pour un dialogue national

Georges Ibrahim Tounkara
9 octobre 2020

Pour la Plateforme des organisations du secteur privé et public de Côte d’Ivoire, les travailleurs ne veulent pas faire les frais d'une nouvelle crise électorale.

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Le Port d'Abidjan, un des poumons économiques du pays
Le Port d'Abidjan, un des poumons économiques du paysImage : picture-alliance/N. Zorkot

Le climat politique se dégrade alors qu'approche la présidentielle du 31 octobre. Un scrutin que les principaux candidats de l’opposition pourraient boycotter.

L’opposition ivoirienne pose comme préalable à sa parcipation à ce scrutin, la dissolution de la Commission électorale, du Conseil constitutionnel et l’invalidation de la candidature du président sortant, Alassane Ouattara.

Ce samedi 10 octobre, elle organise un rassemblement dans l’un des plus grands stades de la capitale.

La crainte de violences électorales meurtrières est forte en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait officiellement plus de 3 000 morts.

Le cacao ivoirien pourrait faire les frais d'une nouvelle crise
Le cacao ivoirien pourrait faire les frais d'une nouvelle criseImage : Getty Images/AFP/S. Kambou

Une mission internationale de "diplomatie préventive" composée de représentants de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'Union africaine (UA) et des Nations Unies, a fait part le mercredi 7 octobre, de sa "vive préoccupation" avant la présidentielle du 31 octobre.

La mission avait aussi "invité l'ensemble des parties prenantes à favoriser le dialogue et à s'engager pour l'organisation et la tenue d'une élection crédible, transparente, inclusive, respectueuse des droits de l'homme", selon une déclaration rendue publique.

Les syndicats appellent au dialogue

Pour Théodore Gnagna Zadi, le président de la Plateforme des organisations du secteur privé et public de Côte d’Ivoire, les travailleurs ne veulent pas faire les frais d'une nouvelle crise et appellent à l'organisation d'un dialogue national.

"Les travailleurs ont perdu beaucoup dans les crises successives" (Gnagna Zadi, Plateforme des organisations syndicales)

Elu en 2010, réélu en 2015,  Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu'il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d'avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu'avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro, ce que conteste farouchement l'opposition.
 

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle