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Possibles "crimes contre l'humanité" au Burundi

Tiassou, Kossivi / DW Anglais / Agences20 septembre 2016

Des enquêteurs indépendants des Nations unies ont établi une liste de suspects qui devraient être poursuivis en justice pour de possibles crimes contre l'humanité commis dans le pays.

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Burundi Leben in Bujumbura
Image : Getty Images/AFP

Des violences ont lieu au Burundi depuis avril 2015 suite à la volonté du président, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat en violation de l’accord d’Arusha. Ce qui a provoqué des manifestations et conduit à des heurts souvent meurtriers avec les forces de police et des assassinats ciblés. La réélection controversée de Pierre Nkurunziza en juillet 2015 n’a rien changé. Les disparitions et les meurtres continuent.

Arrestations de masse et de cas de torture

Les enquêteurs indépendants de l'Onu ont conclu qu'il était impossible de déterminer l'étendue complète des crimes commis,"mais nous avons une liste de responsables incriminés" a déclaré à la Deutsche welle, Christof Heyns qui a participé à l’enquête. Les enquêteurs disent avoir recueilli des preuves de viols, de meurtres, de disparitions, d'arrestations de masse et de cas de torture. Selon eux, il y a eu vraisemblablement des milliers de victimes. Les Nations unies ont documenté 564 exécutions au Burundi depuis avril 2015. Un ancien officier supérieur de l'armée a parlé aux enquêteurs de l'existence de listes de personnes à éliminer.

Tansania - Flüchtlinge aus Burundi
Les Nations unies ont documenté 564 exécutions au Burundi depuis avril 2015Image : DW/K. Tiassou

Témoignages émouvants

Des témoins ont désigné 12 membres éminents des forces de sécurité qui rendent comptent directement au gouvernement, comme responsables de disparitions. Des personnes qui affirment avoir été torturées ont dit avoir été détenues dans des prisons secrètes, y compris dans les résidences du président et d'un ministre. Par ailleurs, selon rapport des enquêteurs, les corps de personnes exécutées sommairement ont été évacués par-delà la rivière Ruzizi et inhumés en République démocratique du Congo (RDC).